Wokisme : l’heure de la prise de conscience
CONTRIBUTION / OPINION. Assassinats politiques, logique de guerre civile, idéologie imposée à l’école… Le wokisme dévoile chaque jour un peu plus sa part d’ombre.
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Dans certains processus, les changements s’inscrivent dans la durée, au point de rester longtemps imperceptibles. Ce n’est qu’une fois certaines étapes franchies que l’évolution se révèle au plus grand nombre, parfois douloureusement. Il en va ainsi du wokisme.
Issu de la French Theory et des campus américains, le wokisme s’est cristallisé en mouvement militant dans la dynamique de Black Lives Matter, en 2013, avant de se diffuser à une vitesse fulgurante dans les sociétés occidentales. Ses combats — lutte contre le racisme, contre les discriminations et pour davantage de justice sociale —, par leur légitimité et leur pouvoir de séduction, expliquent en partie cette percée. C’est aussi ce qui rend sa critique difficile, surtout auprès des jeunes générations, d’autant que l’idéologie qui le porte demeure largement méconnue.
Ses opposants se heurtent à trois fronts : le capital sympathie du mouvement, nourri par l’ignorance ; la diabolisation orchestrée par ses défenseurs ; les campagnes de harcèlement menées par les wokes eux-mêmes, expression concrète de la cancel culture.
Le wokisme a prospéré sur un mélange explosif : activisme, indifférence, suivisme, voire soumission. De manière pernicieuse, il a balayé les critiques, caricaturé les alertes, et réduit les mises en garde à une rhétorique conservatrice, réactionnaire, voire fasciste. Le wokisme s’emploie à marteler qu’il n’agit que pour faire progresser les droits humains. Un mouvement dont la seule ambition serait de bâtir un monde meilleur. Beaucoup l’ont cru, ou ont voulu le croire. Une croyance agissant comme un anesthésiant, plongeant le plus grand nombre dans la léthargie.
Mais tout processus obéit à des étapes. Et, concernant le wokisme, certains événements récents marquent un tournant. Ils suscitent un premier recul collectif et conduisent à regarder autrement ceux qui, hier, sonnaient l’alarme. Leurs avertissements, naguère raillés, se voient désormais crédités d’une nouvelle légitimité.
Quels sont ces événements ?