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Arnaud Montebourg, candidat des Gilets jaunes pour 2022 ?

La Rédaction

18/08/2021

ARTICLE. C’est désormais certain, Arnaud Montebourg sera candidat à la présidentielle de 2022. Son mot d’ordre: «représenter le bloc populaire face au bloc bourgeois et au bloc réactionnaire ». Vous avez dit «Gilet jaune»?

Arnaud Montebourg, candidat des Gilets jaunes pour 2022 ?

Le site Web du tout jeune parti d’Arnaud Montebourg («L’Engagement») vient de confirmer l’information. Le chantre du «made in France» se déclarera candidat à l’Élysée le 4 septembre prochain, dans sa ville natale de Clamecy (Nièvre). Selon Libération, qui a vendu la mèche dès avant-hier, le détail de son programme sera dévoilé un peu plus tard, le 25 septembre à Frangy-en-Bresse, le fief politique de Montebourg, en Saône-et-Loire. On devrait y trouver des propositions taillées sur mesure pour un électorat Gilet jaune, allant des petits commerçants aux artisans et ouvriers, en passant par les fonctionnaires.

«This is the end»

Peut-on parler d’une candidature «souverainiste» ? Difficile à dire. Car celui qui exerce aujourd'hui le métier d'entrepreneur dans l'agriculture réfute ce mot. Récemment encore, en février 2021, il expliquait lui préférer celui «d’indépendance». Montebourg s'est pourtant siganlé plusieurs fois par des prises de position compatibles avec le souverainisme. En 2005, il a voté «non» au référendum sur la Constitution européenne. En 2012, alors ministre du Redressement productif de François Hollande, il a lutté (en vain) pour la nationalisation temporaire des hauts-fourneaux d’Arcelor-Mittal, contre l’avis du jeune secrétaire général adjoint de l’Élysée chargé des questions économiques, un certain Emmanuel Macron. En 2017, rebelote, il affrontait à nouveau Macron en publiant dans Le Monde une tribune intitulée « II n’est pas trop tard pour nationaliser Alstom». Le groupe industriel venait d’annoncer qu'il avait entamé, sous les auspices du nouveau président de la République, des négociations en vue de son absoption par son concurrent allemand Siemens.

Ces combats, l’ancien candidat aux primaires socialistes de 2017 et 2012 les a tous perdus. Et lui ont coûté sa place de ministre. C’était en 2014. Dans un discours prononcé au cours de l’été à Frangy-en-Bresse, Montebourg avait dénoncé la politique d’austérité de son propre...

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