Bern vs Pompili : l’utilité du débat scientifique en politique
OPINION. La passe d’arme récente entre l’animateur Stéphane Bern et la ministre de la transition écologique, Barbara Pompili illustre l’importance de la politique scientifique pour déterminer les choix technologiques et ne pas donner un crédit usurpé à une solution verte qui n’en serait pas une.
Alors que Stéphane Bern a déclaré : « Madame Pompili, les éoliennes sont une négation de l’écologie ! », la ministre lui a répondu : « Dire que les éoliennes ne sont pas renouvelables c’est comme dire que la terre est plate ». Or, malgré cette accusation, les anti-éoliens ne sont pas dans le camp de la pseudoscience, bien au contraire. Les arguments énoncés par Stéphane Bern sont partagés par de nombreux scientifiques experts de l’énergie : pollution visuelle, destruction du patrimoine, massacre des oiseaux, problème de recyclage, dépendance vis-à-vis de la production des énergies fossiles.... Des arguments imparables pour déconstruire le mythe d’une énergie dite verte. Et pourtant, cela n’empêche pas madame Pompili de se croire du bon côté.
L’Écologisme, principal adversaire de l’écologie
On assiste là à un débat classique entre écologisme et écologie. Alors que l’écologie est une science, l’écologisme est une idéologie politique qui prétend agir au nom de la nature. Ses zélateurs refusent tout dialogue, produisent des sophismes, stigmatisent leurs adversaires, imposent leurs visions sans concession et surtout, font passer la politique avant la science. Ce qu’a mis au jour Stéphane Bern c’est que l’énergie éolienne est une imposture au service de l’écologisme… un prétexte pour imposer de manière autoritaire et sans concession une solution qui n’a pas fait ses preuves : une stratégie qui a des racines profondes.
L’éolien une entourloupe du « made in Nature »
Comme nous le montrons dans Greta a tué Einstein (VA éditions, décembre 2020), cela fait des années que l’écologisme s’en prend à la vision prométhéenne de la science et à ses totems (les OGM, le nucléaire, la 5G, le glyphosate....) pour faire, a contrario, la promotion de solutions labellisées « made in Nature ». On sélectionne ces dernières, non en s’appuyant sur leur efficacité ou d’après des arguments rationnels, mais parce qu’elles laissent les esprits...