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Bernard Accoyer : "Je ne me résoudrai jamais à abandonner notre patrimoine nucléaire français"

ENTRETIEN. Bernard Accoyer, jeune retraité de la vie politique, vient de fonder avec de nombreuses personnalités comme Jean-Pierre Chevènement ou Arnaud Montebourg l'Association de défense du patrimoine nucléaire et du climat. Rencontre avec un ardent défenseur de l'énergie nucléaire.

/2021/01/Bernard Accoyer PNC France Nucleaire

Front Populaire : Pourquoi vous êtes-vous personnellement investi dans la création de l'Association de défense du patrimoine nucléaire et du climat (PNC France) ?

Bernard Accoyer : Comme élu et comme parlementaire, j'ai toujours été très occupé par les questions de science. J'ai toujours cherché à attirer l'attention de mes collègues ou de l'exécutif sur l'importance de prendre en compte les connaissances scientifiques quand on réfléchit à un choix politique.

FP : Comment ont été choisis les membres de PNC-France, où l’on retrouve par exemple des personnalités politiques diverses comme André Chassaigne, Jean-Pierre Chevènement ou bien encore Arnaud Montebourg ?

BA : Des scientifiques, des chercheurs, anciens ou actuels, spécialistes de la filière énergétique et des politiques de tous bords, nous ont rejoints. C’est une association transpartisane. J'aurais pu avoir énormément de monde en plus, mais j’ai souhaité conserver une taille restreinte pour éviter les tensions que j’avais pu connaître quand j’étais président de l'Assemblée. Quand vous faites quelque chose de transpartisan, c'est beaucoup plus satisfaisant au plan humain et au plan politique.

FP : Quel est le constat qui vous a poussé à agir ?

BA : Nous sommes partis du consensus scientifique qui établit que l'on n’arrivera pas à maîtriser les émissions de gaz à effet de serre - donc à lutter efficacement contre le réchauffement climatique - si l'on n’utilise pas le nucléaire comme source d'électricité. En électrifiant de plus en plus le chauffage et les moyens de déplacements, on ne pourra pas maîtriser les émissions de gaz à effet de serre sans avoir recours à ce type d’énergie.

FP : Pourtant, ce constat et ce postulat ne semblent pas être l’alpha et l’omega des décisions politiques et industrielles prises ces dernière décennies ?

BA : Malheureusement, la France s'est particulièrement illustrée par un éloignement des données partagées par la communauté scientifique. Nous sommes l’un...

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