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Charles-Henri Gallois : «  L’inaction migratoire est un crime contre la sûreté des Français ! »

ENTRETIEN. Les évènements dramatiques qui se sont déroulés à Annecy ce jeudi 8 juin ont remis au cœur du débat public la thématique de l'immigration, et notamment de l'immigration illégale. Mais il est un volet du dossier qui reste étrangement très peu évoqué par les commentateurs de tous bords. Pourtant, il est fondamental : c'est celui de l'Union européenne. Le point avec Charles-Henri Gallois, président de Génération Frexit.

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FP : En l’état actuel de l’enquête, il semblerait que le principal suspect soit un chrétien d’Orient, et a donc a priori pas un islamiste. Que faut-il en conclure ?

Charles-Henri Gallois : On se fiche complètement de sa religion. La seule question importante, c'est : que faisait cet homme sur le territoire national ? Et la réponse est simple : rien. On n'est pas là pour faire de l'exégèse d'une religion. La question, ici, n'est pas religieuse : elle est tout simplement migratoire.

Encore une fois, comme au moment de l'affaire Lola, comme ce qu'il s'est passé la veille du drame d'Annecy quand un chauffeur de bus, en Essonne, a été attaqué (encore !) par un homme sous OQTF qui n'avait donc rien à faire sur le sol français… Si ces personnes ne s'étaient pas trouvées sur le territoire national, il n'y aurait pas eu ces drames.


FP : Reste à savoir comment leur présence en France a été rendue possible… 

CHG : C'est toute la problématique quand on parle d'immigration illégale – car c'est bien d'immigration illégale qu'il s'agit. Tout cela pose la question de la libre circulation des personnes dans l'Union européenne, et notamment du fameux espace Schengen. Abdelmasih Hanoun avait fait une demande de droit d'asile en Suède, qui l'avait acceptée. Il s'y était donc réfugié. Ensuite, à partir du moment où cette personne a le statut de réfugié dans un pays de l'espace Schengen, auquel appartient la Suède, elle peut donc circuler librement au sein de cette zone. Et au sein-même de l'Union européenne, puisque comme vous le savez, les compétences migratoires ont été très largement transférées à l'Union européenne depuis le traité d'Amsterdam de 1999.

Dans ce contexte, les conditions de circulations des personnes, notamment des demandeurs de droit d'asile à partir du moment où ils disposent d'un titre de séjour, leur permettent d'aller...

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