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Commerces non essentiels : la grogne des maires se poursuit

ARTICLE. Alors que la France est plongée dans son deuxième confinement, et comme nous l’évoquions dès le week-end dernier, certains maires continuent de remettre en cause la fermeture des commerces « non essentiels », entamant ainsi un bras de fer inédit avec le gouvernement.

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C’est une colère qui bout au sein d’une marmite dont le gouvernement peine à fermer le couvercle. Le confinement décrété le 29 octobre par Emmanuel Macron plonge à nouveau les commerçants dont l’activité est jugée “non essentielle”, dans l’inactivité, six mois à peine après un premier confinement de 55 jours. Une qualification qui fait sortir de ses gonds le maire de Tonneins (Lot-Et-Garonne) dans des propos rapportés par Le Républicain Lot-Et-Garonne : “Les commerces non essentiels seront fermés. Qu’est-ce que cela veut dire ? Ils sont tous essentiels et responsables : petits commerces, restaurants, bars, lieux culturels ...Essentiels à la vie tout simplement.”

Pour faire face à cette décision, certains édiles ont décidé d’entrer en confrontation directe avec l’État. Ce sont plus d’une cinquantaine de villes, dont Evreux, Valence, Montauban ou bien encore Carcassonne, qui ont opté pour des arrêtés locaux autorisant l’ouverture des enseignes commerciales. Pour justifier cette fronde, les élus ont invoqué la concurrence déloyale avec les grandes surfaces, lesquelles étaient autorisées à vendre des biens “non essentiels”, comme les livres ou les cosmétiques. ” Je ne me suis pas battu depuis 8 ans comme maire sur cette question si importante pour notre commune et sa vitalité économique pour accepter que la technostructure balaie tout cela d’un revers de la main. Les maires n’ont pas été consultés sur le confinement mais aujourd’hui ils doivent être entendus sur leurs commerces ! “ explique Luc Carvounas, maire d’Alfortville sur le site actu Val de Marne.

Des demandes et des appels à l’aide qui ont rapidement été relayées par les associations : l’association des maires de France (AMF), l’association Ville de France, France Urbaine, ou bien via des initiatives plus locales de groupements de maires en Bretagne, en Savoie, Seine et Marne… Les boites mails du président et du premier ministre font désormais face à un...

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