Contre la diabolisation en politique, le droit de refuser de choisir
OPINION. Le droit à la nuance. Voilà ce que revendique Céline Pina pour qui on peut tout à fait, dans une démocratie, revendiquer le droit de ne pas diaboliser Marine Le Pen sans pour autant adhérer à son projet de société. La paranoïa généralisée consistant à voir des traîtres partout ne résoud rien. Elle est même un des révélateurs de notre crise démocratique.
Emmanuel Macron avait demandé à être jugé sur sa capacité à réduire l’extrémisme en politique. L’élection présidentielle est non seulement le signe flagrant de son échec, mais force est de constater qu’il a réussi l’exploit inverse. Au terme de 5 ans d’un mandat chaotique, il a contribué à l’essor et à la crédibilisation du Rassemblement national, donné de l’élan au phénomène Eric Zemmour. Il a également achevé la gauche républicaine, avalée par l’extrême-gauche totalitaire en mode France Insoumise, laquelle assume parfaitement sa dérive violente vers un fascisme de gauche rebaptisée antifascisme sans que cela ne trouble personne.
Le premier tour aura ainsi vu se concrétiser plusieurs lignes de division dans le pays et fait émerger...