Il faut bien le reconnaître : les propos tenus par Enrico Macias ce mardi sur le plateau de Pascal Praud (CNews) n'ont rien de subtil, et relèvent plus du commentaire qu'autre chose. À propos des exactions commises par le Hamas en Israël, le chanteur a vivement exprimé son émotion : « Quand j’entends l’extrême gauche qui se défausse devant cette horreur, vous m’obligez à dire ce que je ne voulais pas dire ». Et de poursuivre :  « il faut les dégommer, ces gens-là ». Politiquement, interroge alors Pascal Praud ? « Bien sûr, mais peut-être même physiquement », rétorque alors Enrico Macias.

Très vite, LFI monte au créneau. « Faut-il que l’un des nôtres se fasse tuer pour qu’ils comprennent qu’ils vont trop loin ? », s’est interrogée la députée Ersilia Soudais, vice-présidente du groupe d’études sur l’antisémitisme à l'Assemblée nationale. « À force de répéter du matin au soir des mensonges sur LFI, des gens qu’on aime finissent par les croire et appeler au meurtre. Je ne reconnais pas Enrico Macias dans ce propos » a de son côté regretté Jean-Luc Mélenchon. Thomas Portes a quant à lui évoqué un « un appel au meurtre contre nous » et a annoncé vouloir « saisir l’Arcom et le procureur de la République ».

Mathilde Panot: « Vous vous contenterez de ma réponse »

Faut-il que la gauche de la NUPES soit à ce point désespérée pour faire d’un propos de comptoir — avec tout le respect que l’on doit à Enrico Macias — une affaire d’État ? Nous en sommes manifestement là. La faute à un positionnement électoraliste à destination des populations de banlieue largement acquises (et de longue date) à la cause palestinienne ? Difficile, également, de ne pas voir du mépris pour les populations concernées dont LFI semble considèrer qu’elles seraient incapables de voir le Hamas...