« Je remercie ma tendre France d’avoir tué mon époux. Je l’affirme haut et fort, la France a tué mon mari par son insuffisance, son laxisme et son excès de tolérance. » Ces mots prononcés par la veuve d’Eric Comyn, gendarme tué par un Cap-Verdien en situation régulière, délinquant multirécidiviste, après un refus d’obtempérer, ont massivement ému. Lors d’une cérémonie d’hommage à Mandelieu-la-Napoule, Harmonie Comyn n’a caché ni sa colère, ni sa révolte, ni sa détresse. Des mots durs et médiatiques qui ont été diversement appréciés par la classe politique.

À droite, les partisans d’une politique pénale et migratoire plus ferme ont sans surprise applaudi les propos d’Harmonie Comyn. « Il faut sortir de l’immobilisme, de l’impuissance qui a conduit à cette situation depuis tant d’années » a expliqué Éric Ciotti (LR), quand David Lisnard (LR) a estimé qu’un « multirécidiviste, s’il est étranger, doit être expulsé, et lorsqu’il est Français, il faut que les peines soient appliquées ». Plus à droite, Éric Zemmour (Reconquête !) a affirmé que « les politiciens, par leur insuffisance et leur idéologie, laissent des Français mourir ». Le Président du Rassemblement National, Jordan Bardella, a quant à lui jugé qu’il n’y avait « rien à retirer à ce constat » et qu’il fallait cesser « de tolérer ceux qui pourrissent la vie des Français ».

Le mutisme de la gauche et de la macronie

Directement concernés et attaqués par la veuve d’Éric Comyn, car au pouvoir depuis sept ans, les macronistes se font discrets. Pas de réaction d’Éric Dupond-Moretti, que l’on a connu plus loquace par le passé quand son institution était attaquée aussi frontalement. Seul Gérald Darmanin a réagi, expliquant comprendre « ce cri de détresse, de colère » d’Harmonie Comyn. Le ministre de l’Intérieur démissionnaire a souligné « la réaction d’une femme extrêmement blessée, touchée...