Le blues des députés macronistes sortants au chômage
ARTICLE. Fortement secouée par la dissolution, la macronie a perdu bon nombre de sièges à l’Assemblée. Les perdants de 2022 et 2024 se retrouvent pour certains sans emploi, voire, au RSA.
« Si vous pouviez voir la boucle… Certains sont au RSA, d’autres ont abandonné leur entreprise, certains ont divorcé parce que ça rend fou. ». Ce témoignage attriste. Mais en l’occurrence, il s’agit des propos rapportés d’un ex-député du camp présidentiel qui « témoigne du désespoir de ses anciens collègues », dans un article du Figaro publié ce mardi 20 août, consacré au devenir des députés macronistes battus lors des dernières législatives. Des députés sortants au RSA ? Vraiment ?
Si le sort des battus n’est guère enviable, ne serait-ce que moralement, il faut savoir raison garder. Financièrement, les députés sortants sont logés à très bonne enseigne et ont le droit à un équivalent de l’allocation chômage. Gérée par l’allocation d’assurance mutuelle de retour à l’emploi des députés (FAMDRE), pilotée par la Caisse des dépôts et consignations, elle offre le droit à une indemnité confortable, de l’ordre de 4 353,31 € brut mensuels. Sous réserve que le député sortant ne soit pas éligible à un dispositif de retraite ou qu’il ait au moins cotisé 6 mois.
Plus précisément, il s’agit là, comme pour les salariés de droit privé, d’une indemnité égale à 57 % de l’indemnité parlementaire (qui cumule à 7 637,39 € mensuels). Au bout du septième mois, elle est soumise à un abattement de 30 % pour les anciens députés âgés de moins de 57 ans et sa durée maximale est de 18 mois pour les sortants de moins 53 ans. On est loin des 608 € mensuels du RSA pour un célibataire sans enfants. Fondé en 2007, le dispositif initial était plus avantageux, et a été ajusté en 2018 pour être aligné sur le droit commun de l’assurance chômage.
Traverser la rue
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