« Je ne dirais pas que c’est un échec : ça n’a pas marché », déclarait Emmanuel Macron le 14 octobre 2020 à propos des problèmes rencontrés par l’application Stop Covid, qui deviendra TousAntiCovid quelques jours plus tard. Comme un signe avant-coureur, le président de la République actait là son incapacité à la remise en question et à l’auto critique. Avec un tel historique, pas de quoi s’étonner quand ce lundi 13 octobre, depuis l'Égypte où il s'étiat rendu pour assister au Sommet pour la paix à Gaza, le chef de l’État a rejeté toute la faute de la crise politique sur ses adversaires.

Si la France connaît une séquence politique tumultueuse depuis la rentrée et le vote de confiance raté de François Bayrou le lundi 8 septembre à l’Assemblée nationale, ce serait donc la faute de l’opposition. « Les forces politiques qui ont censuré François Bayrou et qui ont joué la déstabilisation de Sébastien Lecornu sont les seules responsables » de la situation, a ainsi expliqué Emmanuel Macron aux journalistes présents sur le tarmac, estimant ensuite que « ceux qui ont nourri la division, les spéculations n’ont pas été au niveau du moment que vit la France et de ce qu’attendent les Français et les Français ».

Le regard sombre, Emmanuel Macron a ensuite exigé de ses adversaires qu’il se « ressaissent », expliquant que « le devoir de tous c’est d’œuvrer à la stabilité, pas de faire un pari sur l’instabilité ». Une dernière sortie avant de s’envoler, et un arrière-goût de provocation dont on peine à savoir à quel point elle est consciente ou non. Dans le viseur du chef de l’État, le RN et LFI, mais aussi (voire surtout) Gabriel Attal (Renaissance), Edouard Philippe (Horizons) et Bruno Retailleau (LR). Les trois composantes du socle commun ont fait...