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Le Frexit, grand absent de la présidentielle 2022

ARTICLE. 12 candidats officiels à la présidentielle et aucun d'entre eux ne soutient le Frexit. Signe d’un pluralisme de façade, et d'un système qui prive les Français d’un débat pourtant essentiel.

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Ça y est, nous connaissons le nombre et le nom des candidats à la présidentielle. À 12 heures ce lundi 7 mars, Laurent Fabius, président du Conseil Constitutionnel, a dévoilé la liste définitive des participants. Une énumération malheureusement exempte de toute surprise. Sur les 65 personnalités ayant recueilli au moins un parrainage d’élu, ils sont 12 à avoir obtenu le précieux sésame des 500 signatures issues d’au moins trente départements différents. Et comme le prédisait Michel Onfray, un constat s’impose : le futur chef de l’État sera un président maastrichtien. Le seul suspense qui demeure est celui de la nuance. Le Frexit, lui, n’aura pas l’heur d’être représenté.

Ils seront donc douze à se présenter devant les Français le 10 avril : Nathalie Arthaud (LO), Fabien Roussel (PCF), Emmanuel Macron (majorité présidentielle), Jean Lassalle (Résistons !), Marine Le Pen (RN), Éric Zemmour (Reconquête!), Jean-Luc Mélenchon (Union Populaire), Anne Hidalgo (PS), Yannick Jadot (EELV), Valérie Pécresse (LR), Philippe Poutou (NPA), Nicolas Dupont-Aignan (DLF). Une liste sans surprise, le système des parrainages aura réussi à filtrer les quelques candidatures susceptibles d’apporter un soupçon de nouveauté ou d’alternative politique.

Victime de ce filtrage, le Frexit fait donc partie de ces sujets qui ne seront pas représentés, aussi fondamentaux soient-ils. Deux candidats étaient encore en liste pour le promouvoir, après l’abandon le 18 février de Florian Philippot (Les Patriotes) : notre contributeur Georges Kuzmanovic (République souveraine) et François Asselineau (UPR). Le candidat à la présidentielle 2017 était le plus susceptible des trois "Frexiteurs" d'accéder au premier tour, mais il n’a obtenu qu’autour de 300 parrainages (279 au 3 mars, derniers chiffres communiqués par le Conseil constitutionnel).

La question du Frexit est pourtant légitime

Les jeux sont donc faits ; Il n’y aura pas de débat sur une sortie frontale de la France du carcan européen. La question du...

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