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Les quotas sont la « meilleure méritocratie » selon Élisabeth Moreno

ARTICLE. La loi « Rixain » va instaurer des quotas de femmes dans les instances dirigeantes des entreprises de plus de mille salariés. La ministre chargée de l’Égalité femmes-hommes est venue défendre cette loi au micro d’Europe 1, ce lundi. Elle y voit un projet parfaitement méritocratique.

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« Il n’y a pas de meilleure méritocratie que de mettre en place ces quotas », a affirmé Élisabeth Moreno au micro d’Europe 1, ce lundi 20 décembre. La ministre chargée de l’Égalité entre les hommes et les femmes était venue réagir à l’adoption de la loi « Rixain-Castaner », du nom de la députée LREM Marie-Pierre Rixain qui a porté cette loi à l’Assemblée avec Christophe Castaner. Cette loi obligera bientôt les entreprises de plus de mille salariés à avoir, d’ici 2030, au moins 40% de femmes dans leurs instances dirigeantes, c’est-à-dire dans les comités de direction et les comités exécutifs.

« Heureuse » de la promulgation de cette loi, la ministre a souhaité répondre à ceux qui – à juste titre – lui rappelaient : « et la méritocratie dans tout ça ? ». La ministre en a alors donné une définition très personnelle : « La méritocratie, c’est donner la possibilité aux personnes qui ont du talent, des compétences, des capacités, la motivation et l’envie, d’accéder aux postes à responsabilité ». Jusqu’ici, nous sommes d’accord, mais la ministre poursuit : « Et il n’y a pas de meilleure méritocratie, justement, que de mettre en place ces quotas qui disent que d’ici cinq ans il faut 30% de femmes dans les postes de direction, et 40% dans huit ans ». Nous voyons ici deux définitions différentes de la méritocratie dans le même propos…

Les femmes n’ont pas à « rougir » d’en passer par là

Pourquoi, vous demandez-vous ? La ministre vous répond : « Parce que nous sommes en 2021 et que les femmes sont aussi compétentes que les hommes mais qu’il n’y a qu’une femme qui dirige un groupe du CAC40 ». Elle reconnaît ensuite qu’il est « révoltant » de devoir en venir à ce type de loi, mais estime que...

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