La presse écrite, pas assez féministe ?
ARTICLE. Discrimination positive, quotas, chantage aux subventions… Le Haut-conseil à l’égalité femmes-hommes a fait ses recommandations pour « féminiser » la presse écrite et la rendre moins « sexiste »…
Le néoféminisme s’attaque maintenant à la presse écrite. Le « Haut-conseil à l’égalité femmes-hommes » (HCE) pointe une « augmentation des inégalités entre les sexes », dans son dernier rapport annuel de 2020-2021 sur « l’état du sexisme en France » (rédigé en langage inclusif), publié le 18 novembre. Le HCE, créé par le gouvernement en 2017, a dressé dans ce rapport (rédigé en langage inclusif) ses recommandations pour « féminiser » la presse écrite. Ce milieu serait « l’un des principaux vecteurs des stéréotypes », en plus d’être dominé par « le patriarcat »…
Le rapport précise les conséquences de la crise sur les femmes, interroge l’évolution du sexisme en entreprise, et propose une analyse détaillée du sexisme dans la presse écrite. Il dénonce d’abord la situation des femmes dans les entreprises en général, victimes du « soi-disant humour », « des incivilités », ou encore de la « dévalorisation de leurs compétences ». Environ une collaboratrice sur deux affirme avoir rencontré des propos remettant en cause ses compétences, et serait parfois confrontée à des formes de machisme, qu’il soit hostile, ambivalent ou bienveillant. Le machisme serait partout, et s’il ne se voit pas c’est qu’il est caché sous un masque « bienveillant »…
« Plutôt des chanteuses ou des actrices »
Pour ce qui est de la presse écrite, les médias, « miroirs de la réalité », ne seraient composés que d’un tiers de femmes. Le rapport a tout de même la décence de reconnaître qu’en y incluant la presse féminine ce chiffre monte à 50%, donc à un niveau d’égalité absolu… Mais ça n’est pas tout : la plupart des articles sont écrits par des hommes (49% écrits par des femmes au Monde contre 15% à 20 Minutes) avec comme principaux sujets des hommes (dans 80% des articles publiés). Lorsque ce...