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L’UNEF dans la ligne de mire de l’Élysée
ARTICLE. Une note confidentielle commandée par l’Élysée s'intéresse à l’Unef et conclut que le syndicat ne correspondrait "pas toujours aux valeurs républicaines qu’il dit défendre". Une attaque qui tombe mal pour un syndicat attaqué de toute part depuis deux semaines.
Décidément, c’est un bien sale temps qui entoure l’Unef, ces derniers jours. Ce matin, Europe 1 dévoilait une partie du contenu d’une note confidentielle commandée par l’Élysée, sur l’état de l’Unef. Finalement, la note, longue de sept pages, ne fait que dire tout haut ce que tout le monde observe : le syndicat étudiant, proche "des étudiants musulmans de France" (mais les bonnes âmes ne manqueront pas de vous rappeler que l'islamo-gauchisme n’est qu’une invention sortie d’un cerveau d’extrême droite), serait désormais “coupé de sa base”. Le document conclut que le syndicat étudiant “ne correspond pas toujours aux valeurs républicaines qu’il dit défendre."
C’était sur cette radio que l’orage avait démarré. Bien que déjà bousculé par l’affaire de Science Po Grenoble, l’UNEF – en la personne de sa présidente, Mélanie Luce – avait été soumise à la question, au micro de la journaliste Sonia Mabrouk. A grand renfort de questions aussi aiguisées que des poignards, la journaliste avait poussé l’étudiante dans ses retranchements, la forçant à défendre des pratiques pourtant peu recommandables : les rassemblements en “non-mixité”. Traduisez : les rassemblements interdits aux blancs, considérés comme privilégiés de nature. Vous avez dit « racisme » ?
Pour certaines personnalités politiques, le doute n’est pas en tout cas pas permis : c’est bel et bien le cas. Anne Hidalgo, sur Europe 1, parle de pratiques “dangereuses”, qui heurtent “ ses convictions républicaines“ . Sur Franceinfo, Christophe Castaner évoque un “clientélisme indigéniste scandaleux”. Côté gouvernement, Jean-Michel Blanquer est monté au créneau. Invité de BFMTV/RMC il a considéré que l’Unef était sur une pente « gravissime », évoquant même “d'éventuelles évolutions législatives pour empêcher cela”. Il osait alors un parallèle assez osé, évoquant des pratiques “qui ressemblent au fascisme....
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