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Nationalisation d'EDF : un sauvetage sous l'ombre de Bruxelles ?

ARTICLE. L’État entend nationaliser EDF, a déclaré le Premier ministre Élisabeth Borne. Un projet qui vise à rassurer les marchés et garantir la pérennité de l’entreprise, que l’État, répondant aux oukases de Bruxelles, a lui-même pourtant largement contribué à mettre dans le rouge.

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Ne boudons pas notre plaisir : l’État qui souhaite nationaliser EDF, c’est une bonne nouvelle. Cela ne nous empêchera nullement de rappeler l’immense responsabilité de l’État dans la situation financière actuelle du groupe français, dont il est pour le moment actionnaire à hauteur d’environ 84 %. C’est ce mercredi 6 juillet, lors de sa déclaration de politique générale devant l’Assemblée nationale, que le Premier ministre Borne a fait cette annonce, expliquant que « cette évolution permettra à EDF de renforcer sa capacité à mener (…) des projets ambitieux et indispensables pour notre avenir énergétique ».

Mais avant de parler de projets — qui sont, il est vrai, nombreux et ambitieux — il faut évoquer le présent. Et il n’est guère reluisant : EDF est lourdement endetté. Fin 2021, son endettement financier net atteignait 43,2 milliards d’euros, une somme importante et difficile à amortir. Et c’est l’État lui-même qui a contribué à creuser drastiquement ce gouffre en obligeant EDF à vendre davantage d’électricité à bas prix à ses concurrents en relevant de 100 à 120 TWh le plafond...

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