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Nouvelle mise en cause de Fillon : comme par hasard

OPINION. À quelques semaines du procès en appel de François Fillon, une récente information révèle qu’une autre enquête préliminaire est diligentée à son encontre depuis 2017. Une nouvelle affaire qui devrait nous alerter sur l’utilisation politique de la justice, alors que le scrutin présidentiel approche à grands pas.

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Comme par hasard, au moment de la rentrée politique, et à quelques semaines du procès en appel de François Fillon, les médias dûment informés en violation du secret de l’enquête nous apprennent que le fameux parquet national financier (PNF) diligente depuis mars 2017 (!) une nouvelle procédure d’enquête préliminaire à l’encontre de l’ancien candidat. Comme par hasard toujours, s’il ne s’était rien passé pendant près de quatre ans et demi, il y avait tout d’un coup urgence à se réveiller, confronter et perquisitionner, en informant immédiatement la presse. Avant de proposer quelques observations sur cette nouvelle péripétie et sur le sens qu’elle peut avoir, il est nécessaire de revenir un peu en arrière.

En dehors de quelques macronistes de mauvaise foi, il n’y a plus grand monde pour contester que l’intervention de la justice au début de l’année 2017 a faussé le scrutin présidentiel. Après avoir été choisi par la primaire de la droite, François Fillon en était le grand favori, mais un raid judiciaire fulgurant aux motivations politiques évidentes lui a coûté les quelques points l’empêchant de figurer au deuxième tour et ouvrant la voie à l’élection d’Emmanuel Macron, jusqu’alors parfait inconnu politique.

La justice, acteur politique

La responsabilité de la magistrature dans cette opération est évidente, d’abord avec, l’organisation, par les magistrats en charge du dossier, de l’agenda procédural articulé avec celui des médias informés en violation de la loi. Ensuite avec le soutien bruyant apporté par les organisations syndicales de magistrats, justifiant bruyamment tous les dévoiements. Enfin avec l’intervention des plus hautes autorités judiciaires comme l’a démontré le fameux communiqué commun du premier président de la Cour de cassation et du procureur général de l’époque. Le déroulement du mandat d’Emmanuel Macron a été marqué par le soutien du corps des magistrats au président de la République au...

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