On pensait naïvement que l’affaire Lola ou, plus récemment, l'attaque à Gare du Nord avaient provoqué un électrochoc sur les manquements en matière d’exécution des obligations de quitter le territoire français (OQTF). Après les effets de manche du ministre de l’Intérieur, qui promettait de muscler leur application, la réalité s’impose à tous. L’Etat est défaillant... et n’arrive même pas à expulser ceux qui le souhaitent.

Interrogée par CNews, une habitante du Val-de-Marne a raconté une mésaventure récente. Elle confie s’être rendu compte, en vérifiant les images de ses propres caméras de surveillance, qu'un homme nu était entré par effraction et se baladait dans sa maison. Celle-ci se trouvait inoccupée en raison de travaux de réfection. Immédiatement, la propriétaire de la maison squattée a appelé la police, qui est venue interpeller ce Tunisien de 26 ans. « Quand je l'ai vu pour la première fois, c'était le choc. Il est entré par effraction, apparemment à l'aide d'une barre de fer, il s'est installé et a vaqué à ses occupations », explique-t-elle.

« La police m'a dit qu'ils le mettaient en garde à vue, mais qu'après ils allaient le relâcher puisqu'il avait de faux papiers, et qu'ils ne pourront pas faire grand-chose derrière »

L’homme, sous le coup d’une OQTF depuis novembre dernier, a avoué avoir fait cela pour voler de l’argent mais surtout pour attirer l’attention et être renvoyé dans son pays d’origine. Mais cela sera plus compliqué que prévu. « La police m'a dit qu'ils le mettaient en garde à vue, mais qu'après ils allaient le relâcher puisqu'il avait de faux papiers, et qu'ils ne pourront pas faire grand-chose derrière », a déploré la propriétaire des lieux. Selon l’entreprise qui est venue constater les dégâts, la facture atteindrait les 7 000 euros.

Un record du nombre de demandes d’asile

Depuis...