politiqueAutorouteFPContenu payant

Pour Bruno Le Maire, nationaliser les autoroutes relèverait du « désert des idées »

ARTICLE. Alors que plusieurs candidats à la présidentielle proposent dans leur programme la nationalisation des autoroutes, Bruno Le Maire s’insurge. Pour le ministre de l’Économie, ce serait la signification du « désert des idées » qui frapperait l’opposition.

/2021/09/Péage_de_Saint-Arnoult-en-Yvelines_le_24_août_2014_-_2


Lundi 13 septembre sur LCI, le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a qualifié les propositions de nationalisation de « désert des idées ». Une réponse cinglante de la part du ministre à destination de l’opposition qui semble — pour partie — s’être saisie de ce sujet. Il a rappelé que « si on attend dix ou quinze ans » les concessions arriveront à échéance. Le coût d’une nationalisation serait, selon le ministre, évalué à hauteur de « 40 milliards d’euros ». Si l’État attendait patiemment, il pourrait récupérer la gestion de ses autoroutes pour « zéro euro ».

Pourtant, ils commencent à être nombreux, à prêcher dans le « désert » évoqué par Bruno Le Maire. Marine Le Pen (RN) y est favorable, mais elle n’est pas la seule. Fabien Roussel (PCF) également, tout comme Jean-Luc Mélenchon (LFI), Éric Piolle (EELV) ou bien encore Arnaud Montebourg (L’Engagement) et Nathalie Artaud (LO). Bruno Le Maire n’est pas le seul membre du gouvernement à être monté au front. Le ministre des Transports Jean-Baptiste Djebbari est rapidement arrivé en renfort, pour déclarer au micro de France Info le 15 septembre qu’il s’agissait là d’une proposition « populiste et bien démagogique ». Comprenez : qui va à rebours de la doxa néolibérale…

Plutôt lutter contre le réchauffement climatique que nationaliser les autoroutes !

Pour Marine Le Pen, la nationalisation les autoroutes permettrait de diminuer le prix des péages, entre 10 et 15 %. Au sujet du coût de 40 milliards d’euros mis en avant par Bruno Le Marie, Arnaud Montebourg n’a quant à lui pas tardé à répliquer : « Si Bruno Le Maire pense qu’on doit racheter à 40 milliards ce qu’on a vendu à 14, il y a un problème ! » (LCI, le 15 septembre). Pour l’ancien ministre du redressement productif, le contrat avec les opérateurs...

Vous aimerez aussi