Pour Clément Beaune, critiquer le gouvernement macronien, c’est « détester la France »
ARTICLE. En séance mercredi au Parlement européen, le député européen François-Xavier Bellamy (LR) a reproché au gouvernement macronien ses manquements vis-à-vis de l’État de droit. Une critique que n’a pas goûtée le Secrétaire d’État chargé des Affaires européennes, Clément Beaune.
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« L’état de droit, c’est nos traités », a tenu à rappeler Clément Beaune au Parlement européen. Ce mercredi 16 février, était en effet débattue la question de « L’état de droit et les conséquences de l’arrêt de la CJUE ». Dans le viseur des parlementaires européens, le recours de la Pologne et de la Hongrie contre le nouveau mécanisme de conditionnalité du budget européen rejeté par la Cour de Luxembourg. Une nouvelle saluée par le secrétaire d’État français chargé des Affaires européennes qui a tenu à rappeler en préambule de son intervention les propos d’Emmanuel Macron le 19 janvier au parlement européen : « au nom de la France et de la présidence du Conseil : l’état de droit est notre trésor ».
Un trésor, certes, mais étrangement malmené en France. C’est en tout cas l’opinion qu’a souhaité exprimer le député européen François-Xavier Bellamy lors de son intervention. « Nous sommes tous d’accord ici, j’espère, pour dire que l’état de droit doit être défendu avec scrupule » a-t-il rappelé, avant de s’étonner que « nous l’avons encore vu ce soir, ce sont toujours les mêmes [en l’occurrence la Hongrie et la Pologne] qui sont ciblés ». Car pour le membre des Républicains, la France n’est pas vraiment la mieux placée pour donner des leçons d’État de droit.
La paille et la poutre
François-Xavier Bellamy s’est alors livré à un réquisitoire implacable. Tout d’abord, en évoquant le régime sanitaire mis en place lors de la crise du Covid « je connais moi aussi un pays — je le connais bien — qui vit dans un régime d’état d’exception, prévu pour durer douze jours, depuis deux ans maintenant », puis en ciblant la république bananière macronienne, « un pays où deux proches du gouvernement ont été nommés hier au Conseil constitutionnel », enfin, un pays...