Présidentielle 2022

Présidentielles de 2022 : l’armada des navires fantômes

OPINION. Bien que cela soit encore officieux, l’élection présidentielle est lancée et les prétendants sont en nombre. À l’heure où la France prend l’eau, existe-t-il un capitaine apte à prendre la barre ?

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Alors que nous nous interrogeons pour savoir quel candidat nous pourrions éventuellement soutenir, force est de constater que nous sommes conduits à choisir entre absence et vide. Inutile ici de tirer sur les naufragés.

Sandrine Rousseau l’a rêvé, les socialistes l’ont fait. Les caciques du parti ont désigné la meilleure d’entre eux : Anne Hidalgo. Jean-Luc Mélenchon navigue en solitaire au gré des alizées, quant à Yannick Jadot, entre courants, écueils et épaves placés sans vergogne sur son chemin par les échoueurs de son propre camp, il cherche sa route. Les autres forces, PCF, NPA, etc. confondent toujours inepties et provocations avec programme.

À droite, rien de réjouissant non plus. Navire sans mâture et sans gouverne, elle godille. Tel un corps sans tête, elle confond spasme et mouvement, attendant à défaut de capitaine, une quelconque étoile pour la guider, Dieu sait où.

Qui reste-t-il ? Emmanuel Macron. Il porte un costume de président bien trop grand pour lui, n’ayant pas encore assimilé la règle du chef « ce que l’Homme veut, ce que le Chef doit » avec, pour toute boussole, l’empathie et le court terme. Marine Le Pen ? Candidate abonnée aux secondes places, elle trottine sans grande conviction, lassée par un scénario qui, une fois encore, lui propose le second rôle. Manque d’étoffe, sans doute…

Il nous reste deux outsiders : Eric Zemmour et Édouard Philippe. Le premier, sans parti, tâte la France d’en bas pour se décider. Le second, avec parti, tâte la France d’en haut pour se décider. Le premier, comme sa rivale naturelle, manque d’étoffe. On perçoit sans peine, à l’écouter, que le principe de Laurence Peter, quoiqu’empirique, est fondé. Le second arbore, pour l’instant, le pavillon de la Porte Océane. Il est cependant à parier que si les vents lui sont favorables, en bon corsaire, il hissera le pavillon national....

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