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Réforme des retraites : l’OCDE à la rescousse d’une Macronie prise de court

ARTICLE. Après son passage en force à coup d’article 49.3, ce jeudi 16 mars, lors du vote sur la réforme des retraites, des mobilisations spontanées apparaissent aux quatre coins de la France, et le gouvernement semble pris de court. Mais c’est sans compter le soutien de l’OCDE à la réforme ; les marchés regardent.

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« Nous vivons plus vieux et vivons plus vieux en meilleure santé », raison pour laquelle « il nous faut accepter de travailler un peu plus longtemps ». Si les mots de Mathias Cormann ne brillent pas par leur originalité – il s’agit de l’un des principaux arguments des promoteurs de la très contestée réforme des retraites, que rejettent 93% des actifs, selon une étude de l'Institut Montaigne en date du 12 janvier –, ils ont cependant le mérite de la clarté. Il n’aura pas fallu attendre bien longtemps pour que le secrétaire général de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) vienne au secours d’une majorité présidentielle prise de cours par les mobilisations qui émaillent le territoire français depuis l’utilisation de l’article 49.3 de la Constitution, qui permet de faire passer sans vote une proposition de loi au prix de l’engagement de la responsabilité du gouvernement en place.

Ce n’est pas Alain Minc qui contredira les arguments de l’OCDE, lui qui déclarait le 21 février dernier au micro de Sonia Mabrouk et de Dimitri Pavalenko sur Europe 1 « C’est très difficile de dire [aujourd’hui en France] : les marchés nous regardent, cette réforme est un geste un extrêmement fort à leurs yeux, et nous sommes obligés de le faire parce que nous portons nos 3000 milliards de dette. » Très difficile ? Peut-être. Mais apparemment pas quand on s’appelle Mathias Cormann, que l’on regarde tout cela de très loin par la lorgnette des chiffres de la croissance et que l’on est à la tête d’une des instances les plus acquises au néolibéralisme sur la planète.

« Après tout le chemin parcouru, je suis certain que le gouvernement français va et doit rester sur sa ligne et aller jusqu’au bout.», poursuit l’Australien, anciennement ministre issu (ô, surprise) du Parti...

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