Le 27 mai 1943, Jean Moulin réunissait, sur mandat du général de Gaulle, les seize représentants des forces de la résistance intérieure à l’occupant allemand. 80 ans plus tard, les mouvements République souveraine de Georges Kuzmanovic et Oser la France de Julien Aubert se réuniront, ce samedi 27 mai à 11 heures, place Michel Debré à Paris, pour célébrer la naissance du CNR et de son programme des « jours heureux ». « Chez République souveraine, le CNR fait partie de notre ADN depuis le début. Il nous semblait normal de le célébrer », explique Georges Kuzmanovic. D’autant plus que, rappelle-t-il, « c’est une fête nationale votée par l’Assemblée, qui n’est, malheureusement, presque jamais célébrée ».

Cette célébration a une dimension mémorielle, mais aussi politique. « Au même titre que l’indépendance nationale, le programme des jours heureux du CNR est attaqué par les néolibéraux depuis 40 ans », détaille le président de République souveraine en référence à la mise en place de la Sécurité sociale, de la retraite par répartition, des comités d’entreprise… soit « tout ce qui a été fait après la Libération, dans cette logique de se prémunir des puissances d’argent. Or, il est quand même assez clair que ce n'est vraiment pas ce que fait Emmanuel Macron, bien au contraire », affirme-t-il.

Défendre l'esprit et le projet politique du CNR

Les deux organisations souverainistes se défendent pour autant d’organiser un « contre hommage » à celui rendu par Emmanuel Macron cette semaine. Le chef d’État, qui n’a pas caché son intention symbolique en reprenant l’acronyme du CNR pour son Conseil national de la refondation, est allé déposer, ce mercredi, une gerbe de fleurs au 48 rue du Four à Paris, où s’est tenue la première réunion du CNR. Julien Aubert, qui sera représenté par un porte-parole d’Oser la France ce samedi, note qu’Emmanuel Macron « est...