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« Souveraineté européenne » : les Français sont les plus sceptiques d’Europe

ARTICLE. D’après un sondage publié le 9 mars par le think-tank pan-Européen European Council of Foreign Relations (ECFR), la France serait le pays le plus sceptique d’Europe quant à la « souveraineté européenne » chère à la Macronie.

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La « souveraineté européenne », un mirage globaliste qui ne parle pas aux Français ? Dans un de ses récents sondages, l’European Council of Foreign Relations (ECFR), qui se définit comme « le seul think-tank pan-Européen », estime qu’Emmanuel Macron a passé trop de temps à convaincre les partenaires européens du bien-fondé de l’idée de « souveraineté européenne », et pas assez à convaincre son propre peuple. La question posée aux sondés était : « Quel est votre avis, positif ou négatif, sur la souveraineté européenne ? » et les résultats ont été donnés en pourcentages. L’étude a été menée en ligne ou par téléphone entre janvier et février par six instituts de sondage dans douze pays européens (Allemagne, Danemark, Espagne, Estonie, France, Grèce, Hongrie, Italie, Pays-Bas, Pologne, Portugal, Suède) sur un échantillon représentatif de 15 113 personnes, dont 3019 en France.

Pour la plupart des européens, la « souveraineté européenne » est plus positive que négative

la France serait ainsi le plus hostile des pays sondés à l’idée de « souveraineté européenne » avec 34 % des sondés jugeant cette idée négativement, et seulement 18 % la jugeant positivement, soit près de deux fois moins. Seuls deux autres pays européens jugent plus négativement que positivement l’idée d’une « souveraineté européenne » : il s’agit de l’Italie, avec 20 % d’avis positifs et 29 % d’avis négatifs, et de la Grèce, avec 20 % d’avis positifs et 28 % d’avis négatifs. La crise de la dette grecque, encore fraîche dans les mémoires, et la présence de mouvements politiques eurosceptiques actifs en France et en Italie peuvent contribuer à expliquer ces résultats. Toutefois, il faut noter que les sondés « indifférents » restent les plus nombreux et les plus volatiles électoralement, preuve que le nouvel élément de langage cher à la Macronie peine à imprimer les esprits.

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