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Sur France Inter, Booba condamne Marine Le Pen au nom…de son « sang »

ARTICLE. Devant une Léa Salamé complaisante, le rappeur Booba a qualifié le Rassemblement national (RN) de parti “nazi”. Il a également critiqué Marine Le Pen, sur la base qu’elle partage le sang de son père, Jean Marie Le Pen, le “tortionnaire”. Il faudrait donc interdire le RN au nom…du sang de Marine Le Pen. Vaste programme !

/2021/05/booba

On le sait, Booba n’est guère partisan de la demi-mesure. Surtout lorsqu’il s’agit d’adopter une posture de façade, plus mercantile et conformiste que réellement argumentée. Jeudi sur France Inter, le rappeur s’est à nouveau livré à un exercice outrancier. Aidé par une Léa Salamé guère offensive, pour ne pas dire conciliante, dans l’exercice de l’interview, celui qui vit désormais à Miami a qualifié le RN de parti “nazi”. Rien que ça.

Une insulte jetée au visage d’un parti qui a réuni quelque 7.678.491 Français au premier tour des présidentielles de 2017 et 10.638.475 au second tour. Le parti lepeniste agrégerait la bagatelle de 10 millions de nazis? Alors oui, on pourrait nous rétorquer que le Parti national-socialiste avait obtenu 17 millions de voix lors des élections législatives allemandes de mars 1933, mais est-ce pour autant que ces deux mouvemets sont comparables (rappelons par ailleurs que les nazis ne sont arrivés au pouvoir en Allemagne que par le jeu des coalitions et non par un vote populaire majoritaire)? Si le parti de la députée de la 11e circonscription du Pas-de-Calais était assimilable à celui d’Adolf Hitler, il ne fait aucun doute qu’il serait interdit.

“le Front (sic) national, c’est comme des nazis”

Et tel est le vœu formulé par Booba. À la question — qu’on pourrait qualifier d’un tantinet orientée — de Léa Salamé : “quand vous voyez la montée du Rassemblement National, est-ce que ça vous inquiète ?”, le rappeur dégaine : “Le Front (sic) national est un parti qui ne devrait jamais exister (…) Pour moi le Front (sic) national c’est comme des nazis. On ne devrait pas pouvoir voter pour des nazis”. Des propos qui provoquent alors le hochement discret de la tête de la journaliste qui relance bien mollement.

La conversation glisse alors sur le cas de...

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