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Sur les réseaux sociaux, la concurrence déloyale d’Emmanuel Macron

ARTICLE. Le président de la République possède l’un des plus gros comptes de France sur Twitter. Depuis le 3 mars, date d’annonce de sa candidature à un second mandat, des voix s’élèvent pour dénoncer un mélange des genres entre le président et le candidat, et une concurrence déloyale dans la course à l’influence pour la présidentielle

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Mise à jour : la Commission nationale de contrôle de la campagne électorale en vue de l’élection présidentielle a remis un avis le 11 mars , où elle invite « le candidat [Emmanuel Macron] à retirer ce message du compte Twitter @EmmanuelMacron et à s’abstenir d’utiliser ce compte pour diffuser des messages se rattachant à la propagande électorale »

Emmanuel Macron est-il un “twittos” comme les autres ? Si la question ne se posait pas réellement avant ce mois-ci, depuis que le président de la République s’est déclaré candidat à sa réélection dans une lettre envoyée le 3 mars à la presse régionale, tel n’est plus le cas. Depuis ce jour, le compte du président sur la plateforme Twitter affiche son statut de candidat, sa déclaration de candidature et partage des images de sa campagne, notamment son déplacement à Poissy le 7 mars.

Le compte Twitter d’Emmanuel Macron— c’est également le cas de son compte Facebook/Meta, mais celui-ci ne possède “que” 4,3 millions d’abonnés – s’exprime-t-il en son nom propre ? En tant que président de la République ? En tant que chef de parti et candidat ? Tout cela à la fois. Problème : cette pratique côtoie la frontière de l’illégalité. Ce point a été soulevé par le magistrat Charles Prats le 4 mars. « Je croyais que l’utilisation de moyens publics était illégal (sic) en campagne électorale ? Ce compte Twitter « officiel du gouvernement » a été « monté » à 7,5 M de followers (abonnés, ndlr) et géré depuis mai 2017 par des salariés de l’Élysée », s’est insurgé le secrétaire de l’UDI et membre de l’équipe de campagne de Valérie Pécresse (LR). Un « mélange des genres » et un « délire juridique ! » a-t-il dénoncé.

Le sujet avait pourtant été traité par la Commission nationale de contrôle de la campagne électorale en vue de l’élection présidentielle...

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