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Taha Bouhafs et la LFI : pourquoi tant d’amour ?

ARTICLE. Depuis l’annonce de sa possible investiture comme candidat LFI aux législatives à Vénissieux (69), le journaliste Taha Bouhafs — et, à travers lui, le parti — est vivement critiqué. Les Insoumis montent au créneau pour le défendre. Mais au fond : pourquoi ?

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Il faut sauver le soldat Bouhafs. Chez les Insoumis, cette consigne est désormais dans toutes les têtes. Depuis l’annonce d’une éventuelle investiture du journaliste Taha Bouhafs sous l’étiquette de la France Insoumise, les membres du parti de Jean-Luc Mélenchon multiplient les éléments de langage tous faits pour le défendre. Évoquant une « campagne de calomnie minable » ce vendredi sur Europe 1, Alexis Corbière a ainsi estimé que le journaliste du Média était victime « d’attaques, d’insultes, de menaces en permanence sur les réseaux ». Et s’il est vilipendé, ce n’est non pas, pour le député de la Seine–Saint-Denis, pour ses propos outranciers sur les réseaux sociaux ­— à la limite, parfois, du cyberharcèlement — ou ses déboires avec la justice. Mais parce que « on s’acharne sur des militants qui ont toujours le même profil ».

Pourtant, les griefs à l’encontre de Taha Bouhafs sont établis et factuels : une série de messages, où il insulte notamment le philosophe Henri Pena-Ruiz, contributeur de longue date à Front Populaire, mais aussi l’hebdomadaire Charlie Hebdo ou bien encore Linda Kebbab. La policière syndicaliste s’était notamment vu attribuer le qualificatif d’« arabe de service » sur Twitter par le journaliste. Au terme d’un procès, le tribunal avait jugé ces propos « outrageant et méprisant » et avait condamné Taha Bouhafs en première instance — le journaliste a fait appel —, le reconnaissant « coupable d’injure publique à raison de l’origine ». Pour l’accusé, le verdict était non seulement « ridicule », mais en plus « éminemment politique ». Il répondait « à un travail acharné de l’extrême droite pour renverser la définition même du racisme et la retourner contre les antiracistes. »

L’extrême droite a parfois bon dos. Quiconque oserait critiquer le jeune homme de 25 ans appartiendrait-il à ce camp ? C’est...

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