"Uber Files" : Emmanuel Macron persiste et signe
ARTICLE. En déplacement à Crolles (Isère) pour parler souveraineté industrielle, Emmanuel Macron a réagi à la dernière polémique qui émaille son bilan : les "Uber Files". De manière très peu élégante.
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On n’est jamais mieux servi que par soi-même. Lors d’un déplacement à Crolles (Isère) pour le lancement d’une nouvelle usine de production de semi-conducteurs, Emmanuel Macron, entre deux appels à recouvrer une souveraineté industrielle, a réagi à la publication de documents révélant les liens privilégiés entre le chef de l’État et la société américaine Uber il y a plusieurs années. Et il ne nie pas les allégations. Au contraire, il s’est « félicité » de son action lors de son passage au ministère de l’Économie.
Emmanuel Macron a affirmé « assume(r) à fond » son action auprès d'Uber, puisque cela lui aurait permis de « créer des milliers d'emplois ». « Je le referais demain et après-demain », a-t-il clairement assumé.
« Ça m’en touche une sans faire bouger l’autre »
« J'ai fait venir des entreprises, j'ai aidé des entrepreneurs Français, j'ai surtout aidé des jeunes à qui on n'offrait pas d'emplois, qui venaient de quartiers difficiles, qui n'avaient pas d'opportunités de jobs, à en trouver pour la première fois de leur vie. Ensuite nous avons régulé ces plateformes », a-t-il commenté. Paraphrasant Jacques Chirac, le chef de l’État a déclaré que l’ agitation de l’opposition ne l’affectait pas : « ça m’en touche une sans faire bouger l’autre » (rappelons que Jacques Chirac avait employé cette formule dans un cadre privé). Et le président d’ironiser : « Je conçois tout à fait qu'ils veuillent s'attaquer à ma pomme, ça fait cinq ans et demi, je suis habitué ».
Visant spécifiquement la Nupes, Emmanuel Macron estime que l’alliance des partis de gauche a « perdu (sa) boussole » : « Quand on croit en la justice sociale, en l'égalité des chances, il faut se battre pour que les jeunes qui viennent de milieux difficiles aient des emplois. Ça n'a jamais été...