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Crépol, notre village à l’heure barbare : du déni de réalité à la négation du présent (partie 1)

CONTRIBUTION / OPINION. Pour certains, l’attaque de Crépol ne relève que d’une simple « rixe » entre jeunes. Pour d’autres, il s’agit d’une « razzia » illustrant « l’ensauvagement » de notre société. Et si c’était bien plus grave ?

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« Plus le mensonge est gros, plus il passe », disait Joseph Goebbels, ministre de la propagande du IIIe Reich. Ainsi, nombreux sont ceux qui ont gobé qu’aucun politique ni aucun magistrat n’était responsable des OQTF jamais exécutées et, par conséquent, du martyre de la petite Lola. De la même manière, on comprend mieux pourquoi la caste politico-médiatique a osé présenter l’attaque au couteau du 18 novembre à Crépol comme une banale « rixe », tout en censurant en même temps l’identité des criminels. Cette explication des commentateurs et co-menteurs de l’actualité se voulait définitive et devait clore par avance tout débat. Il n’y avait plus, pour le ministre de l’Insécurité, Gérald Darmanin, qu’à dissimuler son impuissance et à classer l’affaire en incriminant des « supporters anglais » égarés dans la Drôme. On aurait alors pu remplir à nouveau le temps dédié à l’information avec les guerres menées ailleurs afin d’occulter cette « guerre civile à bas bruit » ici (selon l’expression de Michel Onfray).

L’omerta n’a pas tenu. Les rescapés de la fête ont d’abord infirmé la version officielle en témoignant d’une « attaque » dont le mode opératoire évoquait celui d’un acte terroriste. Ensuite, on a appris que certains agresseurs étaient « défavorablement connus » (traduction : des multirécidivistes multi-arrêtés par la police et multi-relâchés par la justice) et originaires du quartier de la Monnaie à Romans-sur-Isère, un « territoire perdu de la République » pour reprendre les mots de Georges Bensoussan. Enfin, une dimension raciste semble émerger, puisque des victimes auraient entendu « on est là pour tuer du blanc ! ».


La propagande, arme de dissimulation massive


Pour Le Robert, une rixe est une « querelle violente accompagnée de coups, dans un lieu public ». On note la subversion médiatique qui, en utilisant volontairement ce mot inapproprié, place les criminels et d’innocents villageois sur le même plan moral, assimile les bourreaux et...

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