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10% d'immigrés en France, recul du catholicisme… Ce qu'il faut retenir du panorama de l'INSEE sur l'immigration

ARTICLE. La dernière étude de l’INSEE sur le phénomène migratoire en France met en avant un net accroissement de la population étrangère. Si l'on est encore loin d'un Grand Remplacement parachevé, le phénomène s'accélère de manière notable.

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Après son étude sur l’indice de fécondité des femmes immigrées en France, parue en février 2023, l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) continue de publier des études choc sur l’immigration. La dernière en date — du 30 mars 2023 — intitulée « Immigrés et descendants d’immigrés — Édition 2023 » conclut ainsi à un accroissement général de la population immigrée en France. Alors qu’elle représentait 6,8 % de la population en 1968, son pourcentage atteint désormais 10,3 % en 2021. C’est 1,4 point de plus qu’en 2011, pour 2,6 millions d’immigrés en plus.

Si la France n’est pas débordée par un tsunami migratoire — rappelons tout de même que l’étude en question ne prend pas en compte l’épineuse question de l’immigration illégale, par principe difficile à quantifier —, il n’en demeure pas moins que le flux tend à s’accroître. Et la composition géographique de l’immigration à se resserrer. En 2009, la part de l’immigration d’origine africaine (Maghreb et Afrique subsaharienne) représentait 31 % de la population immigrée totale. Dix ans plus tard, elle est passée à 41 %, tandis que dans le même temps, l’immigration d’origine européenne perdait dix points (de 43 % à 33 %).


Libé jubile


L’immigration est aussi une question d’âge. Plus de la moitié des immigrés arrivant en France en 2019 ont moins de 26 ans. Ce qui explique pourquoi l’immigration pour motifs familiaux — 51 % des entrées sur le sol français en 2007 — ne représente plus le premier motif de venues en France pour les ressortissants de pays tiers bénéficiant d’un titre de séjour. Désormais, et assez logiquement, elle est détrônée par l’immigration étudiante, qui devient pour la première fois le premier motif de venue en France.

10,6 %, c’est loin de 50 %, donc loin...

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