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Bus incendié à Sartrouville : la résignation du maire

ARTICLE. Les violences urbaines se sont intensifiées depuis quelques semaines à la frontière entre les Yvelines et le Val d’Oise. Alors qu’un adolescent de 14 ans a été interpellé dans le cadre du nouvel incendie nocturne d’un bus à Sartrouville, le maire de la ville semble désemparé. Au point de baisser les bras ?

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La ligne 272 est-elle maudite ? C’est la deuxième fois en un mois que ce type d’incident se produit à Sartrouville (Yvelines), sur la même ligne de transport. Un bus incendié en pleine nuit par un jeune de 14 ans, sans la moindre raison apparente. Les enquêteurs émettraient l’hypothèse d’un « challenge » délictueux entre jeunes de Sartrouville (Yvelines) et d’Argenteuil (Val d’Oise).

Cela fait plusieurs semaines que les quartiers populaires de cette commune des Yvelines est en proie aux violences. Le maire (LR) de la ville, Pierre Fond, ne cache pas son désarroi. Il confie au Parisien : « Nous avons presque chaque soir des incidents avec la police. Des bandes tirent des mortiers sur les fonctionnaires et c'est le deuxième bus qui est incendié. »

Face à ces violences répétées, le maire semble faire le choix de la résignation. « J'ai demandé à la RATP et à Transdev qu'ils suppriment leur service de nuit, mais cela a été refusé par les compagnies de transport qui avancent l'argument que des gens qui travaillent prendraient leurs autobus la nuit. » Et c’est un excellent argument. Comment, en effet, empêcher des travailleurs de nuit d’aller au travail ou de rentrer chez eux au prétexte qu’il est difficile de gérer la délinquance nocturne ?

Le maire ajoute pourtant : « En ce qui me concerne, je ne vois pas l'intérêt de faire circuler la nuit des bus articulés vides avec un chauffeur compte tenu de la crise sanitaire et de ce contexte de violence. » Mais ce n’est pourtant pas la même chose. On pourrait comprendre ce choix en cas de couvre-feu interdisant tout type de circulation, mais le faire pour cause de violences urbaines ressemble fort à une forme de capitulation.

C’est ce que semble également considérer la CGT RATP Bus qui refuse pour le moment de suivre l’avis du maire. Et le...

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