harcèlement scolaire

Confinement : quand le cyberharcèlement remplace le harcèlement scolaire

ARTICLE. Aujourd’hui est la journée nationale de lutte contre le harcèlement scolaire. Un enfant sur dix en France serait victime de harcèlement ou de cyberharcèlement, particulièrement à la fin du primaire et au collège.

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Le harcèlement scolaire, sous toutes ses formes, touche aujourd'hui près de 10% des élèves. Cette pratique se définit comme une violence répétée qui peut être verbale, physique ou psychologique. Lorsqu’un enfant est insulté, menacé, battu, bousculé ou reçoit des messages injurieux à répétition, on parle donc de harcèlement.

D'après un rapport parlementaire rendu public le 13 octobre dernier, on estime à environ 700 000 le nombre d’enfants victimes chaque année en France de harcèlement scolaire. Depuis plusieurs années, le cyberharcèlement - le harcèlement via le téléphone, internet et les réseaux sociaux - semble avoir pris le relai du harcèlement « classique » des cours de récréation.

Les élèves en classe de 3e seraient les plus exposés aux risques de cyberharcèlement en raison d’un taux d’équipement électronique - ordinateur, téléphone portable - plus important à partir de cette tranche d’âge. La moitié d’entre eux (53 %) enverraient ainsi plus de 100 SMS par jour (plus de 200 même pour un quart des adolescents), et 32 % passeraient plus de trois heures par jour sur Internet, un taux en augmentation ces dix dernières années. Les enfants sont équipés de plus en plus tôt par leurs parents de gadgets électroniques : en 2013, 12,1 % des élèves avaient leur premier portable à 10 ans, contre 15,9 % en 2016. Ils étaient 31,6 % à l’obtenir à 11 ans en 2013, contre 38,2 % en 2016.

Et pour ne rien arranger, la pandémie du Covid-19 et le confinement ont accéléré ce phénomène de cyberharcèlement, qui s’est ensuite confirmé avec une forte hausse des cas rapportés en septembre. Selon un sondage de l’ONU en 2019 auprès d’adolescents de 30 pays, un jeune sur trois déclare avoir été victime de cyberharcèlement, et un sur cinq reconnaît même avoir manqué l’école à cause de son impact psychologique. « Pendant le confinement, la plateforme d’écoute de notre association a enregistré une augmentation de 30 % de ses sollicitations générant deux fois plus de...

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