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#Anti2010 : les réseaux sociaux devraient-ils être interdits aux plus jeunes ?

ARTICLE. Depuis quelques jours, une tendance fait fureur sur les réseaux sociaux : le mot-dièse #Anti2010, qui fait écho au harcèlement collectif qui frappe chaque année les élèves de 6e. Mais la promotion de ce phénomène via TikTok ou Snapchat interroge. Pourquoi les plus jeunes accèdent-ils à ces plateformes qui leur sont légalement interdites ?

/2021/09/Anti2010 harcelement


Une vague de harcèlement collectif sévit en cette rentrée scolaire 2021. Les enfants nés en 2010 et qui rentrent en 6e cette année subissent de nombreuses moqueries ou insultes sur les réseaux sociaux. Le mot-dièse initié à l’occasion, #Anti2010, est un carton médiatique et, d’après BFMTV, cumulerait 40 millions de vues sur les différentes plateformes en ligne. À l’origine du triste phénomène, un jeu en ligne, Fortnite, et une chanson « à succès », Pop it mania.

Si elles ne constatent pas de hausse dramatique du nombre de cas de harcèlement individuel, les associations sont en alertes. D’après elles, que les enfants de 6e souffrent de ce genre de formes de bizutage serait malheureusement un phénomène “classique”, un fléau qui reviendrait chaque année et que l’Éducation nationale n’arriverait pas à endiguer. Interrogés par Libération, les associations les Papillons, La main tendue ou bien le Syndicat National des Personnels de Direction de l’Education nationale (SNPDEN-Unsa) considèrent qu’il n’y a pas — encore — lieu de s’inquiéter outre mesure et dénoncent un emballement médiatique.

Les moins de 13 ans ne devraient pas avoir accès aux réseaux sociaux

Ce n’est pas l’avis de la Fédération des Conseils de Parents d’Élèves (FCPE). Dans un communiqué, elle a sommé le « gouvernement d’agir en urgence », car « les enfants de 2010 sont devenus une cible ». Une requête qui a été entendue par Jean-Michel Blanquer. Ce jeudi 16 septembre, le ministre de l’Éducation nationale a incité les collégiens à bien accueillir les nouveaux élèves en classe de 6e et à se montrer « bienveillants ». Il les a appelés également à être « des vecteurs de fraternité ». Une position certes louable, indispensable même. Mais le problème est ailleurs, ce que n’évoque pas le ministre.

Il se trouve dans la non-application de la loi....

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