Élites : le grand sabordage

LETTRE OUVERTE. Dans une tribune récente, Sophie de Menthon propose tout simplement de sauver nos élites, à tout prix ! Encore faudrait-il qu’il y ait quelqu’un à sauver. Peut-on dire que nos élites ont fait réussir la France et l’ensemble des Français ? Non. Ont-elles construit leur réussite personnelle en dehors de tout bien commun ? Assurément.

/2021/02/Sophie de Menthon sauver nos élites à tout prix

Dans une tribune récente, publiée sur Causeur.fr, Sophie de Menthon propose tout simplement de sauver nos élites, à tout prix ! Encore faudrait-il qu’il y ait quelqu’un à sauver. Depuis quarante ans, nos soit disant élites, en sabordant le bateau France se sont elles-mêmes sabordées quand elles n’ont pas quitté le navire.

Notre chef d’entreprise invoque d’abord la perversité de l’égalitarisme à la française. Elle insinue que critiquer les élites conduit à refuser toute distinction et couper les têtes qui dépassent.

Sophie de Menthon nous explique ensuite que les différences de talent et d’intelligence existeront toujours et qu’il faut bien confier aux élites actuelles les places qu’elles méritent compte-tenu de leurs efforts et de leur intelligence supérieure.

Enfin, elle replace la critique radicale de nos élites dans le cadre de la mondialisation et y exprime sa crainte d’un déclassement de la France à ne pas vouloir laisser les plus « intelligents » prendre les « bonnes décisions » dans un monde complexe.

Chaque société, chaque pays, a besoin d’une classe dirigeante. La prise de décision est incessante et c’est par des analyses éclairées que nous pouvons agir et assurer la prospérité. La question n’est donc pas de savoir s’il nous faut des élites, mais de savoir de quels types d’élites nous avons besoin.

Or, la France n’a aujourd’hui plus les moyens de ses ambitions, celle du classement dans la mondialisation qui semble être votre horizon, lâchée précisément par une élite méritocratique détachée du bien commun, détachée de sa communauté de destin, qui pourtant l’avait fait naître et grandir.

Si depuis quarante ans, la classe dirigeante issue des grandes écoles et bardée de diplômes s’est coupée de ses racines, c’est qu’elle a pu facilement le faire. Le succès dans les études, le mérite dans le travail et les efforts scolaires consentis lui a donné le...

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