Djihadisme

Etat : l’absence coupable de suivi des prisonniers islamistes libérés de prison.

ARTICLE. Le nombre d’islamistes sortant des prisons pourrait atteindre les 230 d’ici quatre ans. Des détenus remis en liberté alors que l’Etat ne possède par l’arsenal judicaire suffisant pour protéger ses concitoyens de la menace de certaines récidives

/2020/11/prison-553836_1920

230. Ils devraient être 230 personnes incarcérées pour des faits de terrorisme en lien avec l’islamisme, aujourd’hui sous les barreaux, à humer l’air libre d’ici quatre ans, d’après un article paru sur le Figaro. 80 islamistes remis en liberté en 2020. Des chiffres “à minima”, rappelle l’article. Un nombre bien au-delà de celui avancé en février dernier par l’ancienne ministre de la justice, Nicole Belloubet, qui évoquait au micro de RTL, la libération de 43 djihadistes.  La France est le pays qui possède le plus de prisonniers associés à une activité terroriste en Europe. Sur les 1 400 que le continent enferme, plus de 550 (dont plus de 200 mises en examen) l’étaient en juillet sur notre territoire, d’après une étude du Centre international pour l'étude de la radicalisation (ICSR). Soit cinq fois plus qu’en 2014 !

Une vague de départ à venir qui inquiète la magistrature, car elle concerne, pour une partie, des terroristes condamnés avant 2015. Seulement à partir de cette année marquée au fer rouge par les attentats de Charlie Hebdo en janvier, les personnes partant vers des lieux de conflits, comme en Syrie, ont pu être poursuivies aux assises. Les prévenus encourent alors jusqu’à 30 ans de réclusion. Mais avant cette période, les jugements ont été moins contraignants et plus cléments : autour de 5 à 6 ans de prisons au tribunal correctionnel (pour un maximum de 10 ans autorisé). Un suivi administratif du prévenu libéré est alors possible (depuis 2017) grâce aux Micas (mesures individuelles de contrôle et de surveillance) : le sortant de prisons doit alors faire face à des obligations de pointage, d'assignations à résidence. Mais ce suivi ne dure qu’un temps court : six mois, renouvelable une fois.

Face à l'émergence d’un islamisme guerrier sur notre territoire et la menace d’une remise en liberté de profils...

Vous aimerez aussi