Gilets jaunes

Gilets jaunes : les arrestations préventives continuent

Nous nous faisions récemment l’écho d’une information du site « streetpress » selon laquelle des arrestations préventives de gilets jaunes avaient bien été réalisées par les forces de l’ordre à la demande de la préfecture de police de Paris, début 2019. Ces procédures illégales semblent bien perdurer : le témoignage de Magali pour Front Populaire.

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Samedi 12 septembre 2020

10h50 : Didier, Joaquim et moi sommes à la place Wagram où doit se tenir en début d’après-midi une manifestation pour le RIC. C’est pour cela que nous avons pris le train si tôt à Chateauroux.

Lorsque nous arrivons il y a des CRS déployés à chaque angle de rue, mais les manifestants sont encore peu nombreux. Alors nous remontons l’avenue de Wagram jusqu’à la place de l’étoile, puisque nous avons du temps.

La place est calme, cerclée par des CRS mais ouverte. Nous allons sur l’avenue des Champs-Elysées, qui elle aussi est calme, les touristes et Parisiens se promènent par petits groupes.

Il est 11h à peine passées, les bancs sont libres alors nous en profitons pour nous asseoir et déjeuner pour l’un de nous.

Arrive vers nous une brigade de gendarmes pour un contrôle d’identité. Nous avons obtempéré sans protestation, attitude que nous avons globalement conservée lors de la suite des événements, en présentant chacun notre pièce d’identité. Ils vérifient, puis photographient nos cartes d’identité. Je leur demande alors pourquoi la photographie. Ils me répondent que c’est pour vérifier avec le fichier TAJ ( traitements d’antécédents judiciaires )

Ils nous demandent alors d’ouvrir nos sacs. Ils fixent sur mon casque de ski, mes lunettes de piscine et une banderole jaune. Un gendarme me demande ce qui est écrit sur la banderole, et je réponds « frexit ». Mes camarades ont un gilet jaune pour l’un, et un casque de vélo, un masque ffp3 et des lunettes de piscine pour l’autre. Un gendarme me dit que le casque est illégal. Etant donné qu’un décathlon est ouvert à moins de 100 mètres je lui réponds : « c’est une blague ? » ; mais pour lui non, pas du tout.

Les gendarmes nous demandent si nous avions l’intention d’aller à une manifestation, et...

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