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Harcèlement en ligne : Zineb El Rhazoui perd son procès face à Idriss Sihamedi

La Rédaction

19/01/2021

ARTICLE. Malgré l’existence d’une centaine de tweets insultants et provocateurs à l’encontre de la militante anti-islamiste, Zineb El Rhazoui, Idriss Sihamedi vient d’être relaxé par la justice. Une aberration, car pour être condamné, il eût absolument fallu, d’après la loi, qu’il blesse physiquement ou moralement sa victime.

Harcèlement en ligne : Zineb El Rhazoui perd son procès face à Idriss Sihamedi

Le 15 janvier, Idriss Sihamedi, Driss Yemmou de son vrai nom, a été relaxé par le tribunal correctionnel de Paris, dans le cadre du procès pour harcèlement en ligne qui l’oppose à la militante anti-islamiste et journaliste, Zineb El Rhazoui. Bien que le parquet ait requis dix mois de prison avec sursis à l’encontre du président de BarakaCity, la juge n’a pas suivi sa recommandation.

Une raison à cela : le contenu de la loi sur le cyber-harcèlement (article 222-33-2-2 du code pénal). Elle définit le harcèlement comme “le fait de tenir des propos ou d'avoir des comportements répétés ayant pour but ou effet une dégradation des conditions de vie de la victime. Cela se traduit par une dégradation de la santé physique ou mentale de la personne harcelée (anxiété, maux de ventre…)”. Ce texte contient une faille béante au bon sens commun: si vous n’êtes pas atteint physiquement ou moralement par la répétition excessive des invectives, si vous avez le malheur d’afficher un mépris de façade, faire semblant de ne pas être affecté … eh bien vous avez perdu la partie.

Entre le 23 septembre et le 11 octobre, Driss Yemmou a envoyé plus de quatre-vingts tweets mentionnant Zineb El Rhazoui. Il y dévoilait des informations privées, comme le nom et l’adresse du Riad de la plaignante au Maroc. Le tout sous couvert d’un titre de journaliste auto-proclamé. Il assaisonnait ses saillies intrusives de questions insistantes, à grand renfort de hashtags du type #balancezinebelrhazoui #zinebgate, ainsi que de qualificatifs peu amènes, du type : “Imposture foudroyante”, “plus grande arnaque“, “ fourbe”. Comme souvent dans ce cas de figure, un de ses abonnés s’est vu encouragé à participer au harcèlement, en twittant l’adresse personnelle de Zineb El Rhazoui.

Des faits largement minimisés par l’accusé lors de l'audience du 21 décembre...

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