Insee : la moitié des naissances du 93 concerne des mères nées à l’étrangers
ARTICLE. Une récente étude de l’Insee permet de mettre à jour une donnée non négligeable du phénomène migratoire français. Un tiers des femmes en âge de procréer en Seine-Saint-Denis sont nées à l’étranger. Avec 54,2% de naissance de mères étrangères en 2019, le département fait face à un véritable bouleversement démographique.
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Il est le premier des départements de la métropole à afficher des pourcentages aussi élevés : en Seine-Saint-Denis, 36,4% des femmes en âge de procréer sont nées à l’étranger. Soit plus d’un tiers, dans un département qui affiche le taux de fécondité le plus élevé de la métropole, avec un indicateur conjoncturel de fécondité (IFC) de 2,42 enfant par femme. Un chiffre publié par l’Insee, dans son étude intitulée “La fécondité baisse moins dans les grandes métropoles”, publiée le 9 février. Des données qui viennent s’ajouter à cette autre étude de l’Insee du 22 septembre 2020, qui révélait que 54,2 % des naissances en Seine-Saint-Denis étaient du fait de mères nées à l'étranger.
Historiquement, démographiquement, la Seine-Saint-Denis est une terre d’immigration assumée : “la diversité et l’immigration sont dans l’ADN de notre département” déclame régulièrement Stéphane Troussel, le président du Conseil départemental. Toujours selon l’Insee, les immigrés étaient 415 593 en 2009, et représentaient 27% de la population du 93. Un pourcentage qui n’a cessé de progresser pour atteindre, en 2019, 30%, avec 473 000 étrangers. La Seine-Saint-Denis est le 6ème département le plus peuplé de France.
Une tension démographique qui pose un certain nombre de questions qui, généralement, sont propices à la polémique. Vijay Monany, conseiller départemental LR avait d’ailleurs mis les pieds dans le plat, plongeant son propre camp dans l’embarras. Dans des propos de 2017, reportés par le Parisien, il s’était exprimé ainsi :”Je vous le dis, calmement, fermement, monsieur le Président (Ndlr: Stéphane Troussel) vous aurez beau urbaniser toute la France, vous ne parviendrez pas à loger toute l'Afrique.” Surenchérissant par la suite : “Je ne suis pas un français de souche, même si je suis né au Blanc-Mesnil. J'ai appris le français à l'école. Et si j'ai pu le faire, c'est parce que nous n'étions pas trop nombreux. Aujourd'hui...