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Jets privés des grandes fortunes : la chasse au privilège pollueur est ouverte

ARTICLE. Les vols en jet privé des milliardaires sont désormais scrutés par certains citoyens qui s’improvisent lanceurs d’alertes. Leur travail a permis de mettre en avant l’aberrant deux poids deux mesures écologique entre les grandes fortunes françaises et le reste de la population.

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« Cachez-moi ce jet privé que je ne saurais voir » : telle pourrait être la devise des milliardaires dans un futur proche, tant les regards sont désormais braqués sur leurs nombreux vols en jets privés. Depuis quelques mois, plusieurs comptes se sont spécialisés sur les réseaux sociaux dans le suivi des trajets de milliardaires. Le fruit de leur travail est sans équivoque : les milliardaires épiés consomment à outrance ce moyen de locomotion particulièrement polluant.

L’anecdote a fait grand bruit à Dijon. En juin 2022, un Airbus A319 a décollé de l’aéroport Dijon-Bourgogne, évènement rarissime pour ce petit aéroport. À son bord, d’après les informations du Bien Public, la première fortune de France, ​​Bernard Arnault. L’homme d’affaires aurait emprunté ce mastodonte volant configuré pour les voyages privés, dans le but d’inaugurer la fin des travaux dans son Domaine des Lambrays à Morey-Saint-Denis. Bilan de cette petite escapade aérienne : une tonne de CO2 émise, soit la moitié de ce que devrait émettre le Français moyen en une année pour limiter les émissions de gaz à effet de serre – comme le préconise le GIEC.

Le milliardaire a-t-il utilisé un Airbus et non un jet privé pour échapper aux « radars » de ce mystérieux compte Twitter « I Fly Bernard » qui traque le moindre de ses déplacements ? S’appuyant sur les données des divers sites spécialisés dans le suivi de l’aviation comme OpenSky-Network, l’homme derrière le compte, âgé 35 ans, serait ingénieur dans l’aéronautique, et analyse les déplacements de Bernard Arnault. Il a notamment révélé l’existence d’un vol en jet entre l’ouest et l’est de Londres, le 28 mai, pour une durée totale de 10 minutes. Ou bien encore quinze allers-retours Paris-Bruxelles effectués en deux ans.

Les puissants devront-ils payer ?

En analysant les déplacements d’autres milliardaires français, le compte I Fly Bernard aurait conclu à une...

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