Pour qui s'intéresse un tant soit peu au sujet de l'énergie, la lecture de la tribune “Monsieur le Président, affirmer que le nucléaire sauvera le climat est un mensonge” publiée sur Libération ce mardi 9 janvier a quelque chose de jubilatoire. Dénicher ici et là les trésors de mauvaise foi ou de désinformation se transforme en jeu, tant le texte apporte la preuve de l’incompétence de ses auteurs. Depuis trois ans, depuis la crise énergétique et la  très médiatisée commission d’enquête parlementaire sur la souveraineté énergétique, le nucléaire connaît un regain d’intérêt de la part des Français – les dirigeants, mais aussi, et surtout, les citoyens. 60% en ont désormais une image positive  selon un sondage mené par Odoxa-Backbone Consulting. Trois ans plus tôt, ils n’étaient que 34%. Et ça, les verts français, perfusés à l’idéologie allemande, ne le comprennent pas. Démontons leurs arguments !

“La relance du nucléaire a commencé par un combat culturel, incarné par lasystématisation de l'usage du terme « décarboné » (...) Cherchant à mettre un signe égal entre les énergies renouvelables et nucléaires, les promoteurs de l'atome se font les chantres de la décarbonation, négligeant les autres limites planétaires.”

C’est pourtant factuel et validé par l’Ademe (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie), organisme pourtant peu connu pour son goût du nucléaire : l’énergie de l’atome est le meilleur élève à égalité avec l’hydraulique, émettant seulement 6 grammes de CO2e par kilowattheure. Viennent ensuite l’éolien terrestre avec 14 gCO2e/kWh, le photovoltaïque, avec 43,9 gCO2e/kWh. Objectivement, le nucléaire est le plus performant en la matière.

Le second point soulevé interpelle. En quoi rappeler que l'atome est une énergie très décarbonnée nous ferait-il négliger les autres limites planétaires ? À l’inverse, en quoi vanter les mérites des énergies renouvelables (ENR) éviterait de facto de faire cette...