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Le groupe Lagardère sauvé par l’Etat ?

ARTICLE. Les Français ont appris ce week-end qu’ils se portaient garants pour Arnaud Lagardère. Une publication dans le Journal officiel de la République mentionne que l’Etat couvre à 80% un prêt bancaire contracté par le groupe en crise.

/2021/01/Prêt bancaire, Lagardère, Etat, Macron

465 millions d’euros. C’est le montant du prêt bancaire accordé au groupe Lagardère et pour lequel l’Etat français s’est porté caution à hauteur de 80%, via un arrêté publié au Journal officiel de ce dimanche : « La garantie de l'État est accordée aux établissements BNP Paribas, Caisse Régionale de Crédit Agricole Mutuel de Paris et d'Ile-de-France (…) Natixis, Société Générale, UniCredit Bank AG, pour le prêt mentionné à l’article 2 du présent arrêté, consenti à la Société en commandite par actions Lagardère SCA, entreprise présentant les caractéristiques définies à l’article 3, et dont le montant de 465 millions d’euros permet de respecter le plafond par entreprise précisé à l’article 4. »

Pour rappel, les prêts garantis par l'État (PGE) permettent de faciliter l'octroi d'un emprunt à une entreprise ayant des difficultés de trésorerie. En cas de non-remboursement, l'État s'engage à prendre à sa charge la majeure partie du reste du crédit à rembourser, en l'occurrence 80%.

Ce prêt s’inscrit dans un contexte de tempête pour le groupe Lagardère dont les problèmes de trésorerie sont aujourd’hui en pleine lumière. Dirigé par Arnaud Lagardère - fils de Jean-Luc Lagardère, fondateur historique du groupe – et propriétaire de l'éditeur Hachette, des boutiques Relay ou encore d’une branche média comportant Europe 1, Paris Match et le Journal du Dimanche, le groupe a enregistré au troisième trimestre 2020 un chiffre d'affaires en recul de 38%, à 1,2 milliard d'euros.

La stratégie du groupe Lagardère – se recentrer sur deux grands secteurs, l'édition avec Hachette Livre et les magasins d'aéroport avec Lagardère Travel Retail -, a rencontré de plein fouet les effets de la crise sanitaire. Les revenus de la branche de distribution dans les gares et aéroports (le « travel retail » des boutiques Relay et duty free) se sont notamment effondrés de 66% à 393 millions d'euros, après...

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