Maurice Berger : « Les mineurs violents ne connaissent que la loi du plus fort ou les codes de l’honneur du clan »
ENTRETIEN. Dans son dernier ouvrage Mineurs violents, État inconsistant (Ed. L’artilleur), le pédopsychiatre Maurice Berger dresse un état des lieux impitoyable de la montée de la violence des mineurs. La violente attaque au couteau survenue cette semaine dans un collège-lycée nantais en atteste. Une justice laxiste, le poids important de l’immigration extra-européenne, la multiplication des familles monoparentales... autant d’éléments qui expliquent cette amère réalité sur la délinquance juvénile.
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Front Populaire : « De plus en plus de mineurs, de plus en plus jeunes, commettent des actes violents sans culpabilité, sans aucune conscience de ce qui est bien ou mal, permis ou défendu », écrivez-vous au début de l’ouvrage. Comment l’expliquer ?
Maurice Berger : Tout d’abord, on assiste dans l’ensemble de la population à un lâchage des interdits, limites qui permettent à l’enfant d’intérioriser un ensemble de codes et de valeurs au service de son insertion sociale. A défaut vient « je fais ce que je veux ».
Et ici la place de l’immigration est importante. On peut donner deux exemples opposés. 90 % des mineurs placés dans le Centre éducatif renforcé où je travaillais...