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La planification n'est pas qu'une lubie soviétique (partie 2)

ENTRETIEN. Et si démondialisation rimait avec planification ? C’est l’hypothèse de travail de Jacques Sapir dans Le grand retour de la planification ? (éd. Jean-Cyrille Godefroy). Dans cette seconde partie, l'économiste s'attaque aux idées reçues qui réduiraient la planification à sa seule incarnation soviétique.
1ère partie de l'entretien
3ème partie de l'entretien
4ème partie de l'entretien
5ème partie de l'entretien
6ème partie de l'entretien

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FP : Dans l’imaginaire collectif, la planification renvoie au monde du communisme soviétique (le fameux « plan quinquennal ») dont vous êtes un fin connaisseur. Pourtant vous n’abordez pas cette période dans le livre. Pourquoi ?

JS : Effectivement, dans la conscience collective, l’image du plan soviétique a occulté la réalité des processus de planification. De fait, la planification en URSS a attiré un très grand nombre de chercheurs et donné lieu à de très nombreux travaux [1], et j’y ai naturellement contribué [2]. Il est évident que le modèle soviétique exerça une fascination, ou pour le moins une attraction ou une influence, non seulement au sein des milieux de gauche mais aussi chez des intellectuels et des responsables parfois fort critiques envers ce qu’était devenu l’Union soviétique, et parfois même radicalement opposés. Cette influence fut présente dans les pays développés mais aussi dans les pays colonisés...

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