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1,5% d’augmentations salariales prévisionnelles pour 2021

Deloitte a interrogé une soixantaine d’entreprises françaises sur leur budget d’augmentation salariale prévisionnelle en 2021. 1,5% c’est le montant moyen qui est désormais envisagé, alors que la France est en attente d’un nouveau tour de vis sanitaire qui pourrait peut-être l’abaisser encore plus.

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1,7% d'augmentations moyen, voilà ce que projetait le cabinet de conseil Deloitte pour l’exercice 2021, dans une enquête publiée en septembre. Mais voilà, la COVID s’est emballée, depuis la rentrée, poussant l’entreprise à travailler sur une réactualisation de son étude. Elle a donc interrogé à nouveau 60 des 300 entreprises initialement incluses dans son panel. Les résultats s’y font plus pessimistes, avec un taux d’augmentation prévisionnel désormais porté à 1,5%.

Dans le rayon des mauvaises nouvelles, Deloitte a constaté que 18% des entreprises prévoyaient - ou à minima envisageaient - un gel des salaires. Essentiellement dans les secteurs les plus durement touchés par la crise, comme le bâtiment, les transports, ou bien encore, l’industrie lourde. Et quand elles prévoient des rehaussements de salaire, ces mêmes entreprises peuvent se montrer timorées : 44 % annoncent un budget prévisionnel d’augmentation inférieur à 1 % de leur masse salariale.

Pour l’exercice 2020, les augmentations de salaire devraient atteindre les 2,1%, soit approximativement, le pourcentage d’augmentation salarial moyen de ces 3 derniers exercices. Les entreprises n’ont pas remis en cause leur politique salariale établie en 2019, face au confinement et à ses répercussions (le dispositif de chômage partiel les a aidées pour bon nombre, à amortir les pertes). En revanche, elles se sont servies de leurs leviers en matière de ressources humaines : baisse ou gel des recrutements (pour 82% des RH interrogés dans le cadre de l’enquête « 2020 Salary Budget Planning » conduite par Willis Towers Watson), aménagement du temps de travail, réduction des effectifs…

Comme un symbole, car limitée à un population dont la rémunération n’excède pas trois SMIC, la “Prime Macron”, née du conflit avec les Gilets jaunes en 2018, a particulièrement souffert. Cette prime exceptionnelle de pouvoir d'achat (PEPA), qui est exonérée d'impôt sur le revenu ainsi que de toutes cotisations sociales, a...

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