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Printemps en campagne… été antisocial ?

ARTICLE. Avec la baisse de la croissance estimée et pour rester dans les petits papiers de Bruxelles, le gouvernement part à la recherche de plusieurs milliards d’euros d’économies supplémentaires. Mais élections européennes obligent, il va falloir ménager les Français… pendant un temps. D'ici l'été, l'austérité pourrait bien faire son grand retour.

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Conférence de Bruno Le Maire (Ministre de l Economie, des Finances et de la Souveraineté industrielle et numérique) sur le salon WAICF (World Artificial Intelligence Cannes Festival) Palais des Festivals et des Congres à Cannes - 09/02/2024SYSPEO/SIPA


Hasard ? Coïncidence ? Toujours est-il qu’on entend de moins en moins le gouvernement se vanter de ses bons résultats économiques ces dernières semaines. Et pour cause. La Banque de France a annoncé ce jeudi que la croissance annuelle ne devrait pas dépasser 0,9 % en 2024. Ce qui pose un problème de taille : le gouvernement tablait sur un chiffre à 1,4 %. Il va donc falloir économiser. D’après La Tribune, Bercy réfléchit à un plan d’économies à venir.

Sachant qu’un point de PIB correspond à la coquette somme de 25 milliards d’euros de richesse nationale produite, la France risque de devoir chercher entre 12 et 13 milliards d’euros d’économies supplémentaires. Une cible déjà fixée par le ministère de l’Économie. Mais pour l'horizon 2025. Si Bruno le Maire a annoncé ce jeudi qu’il proposerait un plan d’économie, la question de la temporalité, de la présentation et de l’application des annonces est sensible.

Deux échéances inquiètent au plus haut sommet de Bercy. D’une part la traditionnelle évaluation de la France par les agences de notation, en avril pour Moody’s et en mai pour Standard & Poor’s. D’autre part, le contexte politique particulier avec les élections européennes, où, si l'on en croit les sondages, la Macronie se voit nettement distancer par le Rassemblement national. Renaissance ne veut pas alimenter ce qui devrait être un sévère revers, les sondages mettant la liste menée par Jordan Bardella à 10 points devant celle du candidat macroniste non encore désigné. Un électorat, ça se ménage : une vieille leçon politicienne du "monde d'avant".


49. 3 en prévision ?


En filigrane de cette perspective se joue la question de l’austérité, agitée à intervalle régulier du côté de Bruxelles. L’Union européenne semble vouloir mettre un terme à la souplesse post Covid accordée au pacte de stabilité, qui prévoit de limiter le...

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