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Gérard Araud, ex-ambassadeur à Washington, signalé pour "intelligence avec une puissance étrangère"

ARTICLE. Selon Marianne, l’ancien diplomate français Gérard Araud ferait actuellement l’objet d’un signalement auprès du procureur de Paris pour « intelligence avec une puissance étrangère », en raison de son engagement avec l’entreprise NSO Group, cette société israélienne à l’origine du logiciel espion « Pegasus » qui aurait permis l’espionnage de cibles françaises haut placées...

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Gérard Araud, ancien diplomate et ambassadeur français au bilan controversé, ferait l’objet d’ « importantes vérifications » de la part de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) ainsi que d’un signalement auprès du procureur de Paris pour « intelligence avec une puissance étrangère », selon une information révélée par Marianne lundi 4 octobre. Depuis sa retraite, il s’est mis au service de plusieurs sociétés étrangères, dont NSO Group, l’éditeur du logiciel espion Pegasus que plusieurs États auraient utilisé pour espionner des cibles françaises – dont cinq ministres, un diplomate rattaché à l’Élysée et plusieurs journalistes.

Agent de l'étranger ? Cela reste à déterminer

C’est cet engagement-ci qui vaudrait à Gérard Araud d’être sous le coup d’une enquête. Voici comment celui-ci décrivait sa fonction à l’occasion d’un entretien pour le magazine Paris Match en juillet dernier : « Il m’a été demandé de mettre en place des processus de prise de décision, d’aider à établir des listes de pays selon leur fonctionnement démocratique, leurs positions géostratégiques. Puis j’ai réfléchi avec la direction aux questions et conditions qu’il fallait imposer aux acheteurs. Nous avons aussi organisé des procédures internes afin que des lanceurs d’alerte puissent se manifester sereinement et nous avons travaillé à une meilleure représentation du personnel dans les prises de décision ».

À propos de sa responsabilité dans l’espionnage de cibles françaises, il répond trouver « curieux de s’en prendre à l’entreprise et non à ses clients, qui auraient, pour certains, dévoyé l’usage des logiciels achetés. NSO vend à des États ou à des agences gouvernementales ». Pour sa part, il se contentait « depuis l’extérieur de concevoir de meilleurs processus internes » et n’a « jamais été habilité à approcher leur niveau opérationnel ». Ce logiciel aurait permis aux pays qui s’en sont servis de...

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