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Hypocrisie écologiste : du nucléaire français pour remplacer le nucléaire belge
ARTICLE. Engie-Electrabel a décidé de stopper ses investissements long terme dans ses centrales nucléaires belges, sacrifiées sur l’autel du dogmatisme écologiste. La fin d’une époque énergétique qui plonge la Belgique dans l’inconnu… et la dépendance. Heureusement que le nucléaire français est là pour répondre à sa demande énergétique !
Engie-Electrabel, qui gère les sept centrales nucléaires de la Belgique vient d’entériner la fin de ses investissements long terme dans le domaine. Annoncée en novembre, par le directeur des activités nucléaires d'Electrabel Thierry Saegeman, cette décision, qui laissait la porte ouverte à une éventuelle réaction du gouvernement belge, va être officialisée et inscrite dans les comptes ce vendredi.
Si rien n’est inscrit définitivement dans le marbre, l’entreprise vient de mettre une sacrée pression au gouvernement belge, qui se laissait jusqu’à fin 2021 pour statuer sur le sort de son industrie nucléaire, et notamment celui de ses deux centrales les moins âgées, construites en 1985. En cessant ses investissements, Engie-Electrabel en condamne la viabilité, d’autant qu’elle n’a cessé d’alerter sur l’ampleur des travaux à mener et leur durée, entre 30 et 36 mois, pour prolonger leur durée de vie au-delà de 2025.
Sauf que la ministre de l'Énergie belge, Groen Tinne Van der Straeten, voulait ménager la chèvre et le chou. Fervente écologiste, elle entendait mener à bien la déclinaison de la loi 2003 sur le nucléaire. Le texte prévoyait d’une part l’interdiction de toute construction de centrales supplémentaires et d’autre part, l’arrêt des réacteurs existants en 2025. Un engagement que le gouvernement Croo, élu le 1er octobre 2020 entendait bien tenir, non sans s’octroyer un parachute en cas de problème : une évaluation de la situation énergétique sera faite d’ici la fin de l’année 2021, pour s'assurer de la capacité des alternatives à compenser la perte du nucléaire. Une prolongation des états de services des deux réacteurs de 1985, était même envisagée, d’après BFM, au-delà de 2025. Mais Engie-Electrabel vient de doucher les espoirs belges.
Malgré presque 20 ans pour s’y préparer, la Belgique, guère aidée par son instabilité politique chronique, n’a toujours pas les armes pour affronter un...
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