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L’Allemagne tente d’imposer à la France l’accord UE-Mercosur

ARTICLE. Olaf Scholz et le président brésilien Lula comptent bien tout faire pour finaliser l’accord de libre-échange UE-Mercosur. Malgré la menace que cet accord fait peser sur l’agriculture tricolore, le chancelier allemand se permet même des leçons de pragmatisme.

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« Cela fait trop longtemps que nous discutons de l’accord de libre-échange entre l’UE et le Mercosur. » Olaf Scholz n’a pas hésité à témoigner à son homologue brésilien Lula, qu’il recevait ce lundi pour un forum économique germano-brésilien, de son exaspération quant aux réticences européennes à l’accord de libre-échange UE-Mercosur. Finalisé en 2019 après deux décennies de négociations, cet accord commercial est encore suspendu à la signature d’un autre accord parallèle, censé éviter que l’augmentation des échanges commerciaux n’aggrave la déforestation en cours dans la forêt amazonienne. Plus l’heure pour tergiverser. Le chancelier allemand insiste : « Il s’agit maintenant de faire en sorte que l’accord franchisse la ligne d’arrivée. Et c’est pourquoi je demande de faire preuve de pragmatisme, y compris du côté de l’UE. »


Un accord qui menace les intérêts français


En sous-texte, c’est surtout à la Paris qu’Olaf Scholz adresse ses leçons de pragmatisme. En marge de la COP 28, Emmanuel Macron soutenait, samedi 2 décembre, qu’il ne pouvait pas « demander à nos agriculteurs, à nos industriels en France, mais aussi partout en Europe, de faire des efforts, de s’appliquer de nouvelles normes, pour se décarboner, et dire d’un seul coup, “j’enlève tous les tarifs pour faire rentrer des produits...

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