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Le Japon considère que le nucléaire est « indispensable » pour atteindre la neutralité carbone

ARTICLE. Le ministre japonais de l’Industrie Koichi Hagiuda a confirmé le rôle essentiel qu’entend accorder à nouveau le Japon à l’énergie nucléaire. Sa présence dans le mix énergétique du pays serait indispensable pour atteindre la neutralité carbone promise en 2050.

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Alors que le Japon a commémoré en mars les dix ans de la catastrophe de l’accident nucléaire de Fukushima, l’archipel s’apprête à accorder une nouvelle chance au nucléaire cette décennie. Ce mardi 5 octobre, le ministre de l’Industrie Koichi Hagiuda a déclaré « indispensable » l’énergie nucléaire, pour « assurer un approvisionnement en électricité stable et abordable, tout en luttant contre le changement climatique ». Il a rappelé que le Japon travaillait sur le redémarrage de ses réacteurs nucléaires inactifs, tout en restant vigilant sur les conditions de sécurité les entourant.

Ce n’est pas la première fois que ces dernières années, un gouvernement japonais réhabilite l’atome. Koichi Hagiuda ne fait que valider la feuille de route, établie en juillet 2021, qui fixait la part du nucléaire dans le futur mix énergétique aux alentours de 22 % à l’horizon 2030. Une feuille de route qui s’inspire du cinquième plan sur l’énergie élaboré en juillet 2018. Certes, c’est 8 % de moins qu’avant Fukushima (30 %), mais avec une part qui ne représente aujourd’hui qu’autour de 6,2 %, l’effort de progression est considérable et acte un véritable changement de logiciel – dérèglement climatique oblige.

Seuls 23 % des Japonais réclament le maintien du nucléaire

Au lendemain de la catastrophe de Fukushima, le Japon avait décidé l’arrêt des 54 réacteurs essaimés tout au long des quatre principales îles du pays. Il en a depuis rouvert neuf et acté le démantèlement de 24 sur trois décennies. À noter que ces réouvertures et fermetures ont un coût non négligeable ;  le renforcement des normes de sécurité, la maintenance et les démantèlements font que l’agence de presse japonaise Kyodo chiffre la note à plus de 106 milliards d’euros. Il faudra également répondre à la question de la date limite d’utilisation des réacteurs, fixée à 60 ans....

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