Lutte contre le changement climatique ou contrôle total de nos vies ?
OPINION. Le 14 juillet dernier, la Commission européenne a dévoilé son plan de bataille pour réduire les émissions de CO2 de l’Union européenne de 55% d'ici 2030. Selon l’auteur, l’arsenal juridique de ce Green Deal risque d’être davantage liberticide que véritablement écologique.
Le professeur Richard Lindzen de la prestigieuse université MIT est un des plus éminents connaisseurs de la physique de l’atmosphère. Il a démissionné du GIEC lorsqu’il a compris que, bien au-delà de la science, les Nations Unies nous entrainaient dans une dérive liberticide. Il a eu ce mot extraordinaire « contrôler le carbone est un rêve bureaucratique. Si vous contrôlez le carbone, vous contrôlez la vie ». Les spécialistes de l’énergie le savaient depuis longtemps, mais le public va à présent l’apprendre à ses dépens.
La Commission européenne a publié ce 14 juillet 2021 un « paquet » de mesures législatives visant à concrétiser les objectifs décidés par le Conseil européen et le Parlement européen en décembre dernier, à savoir réduire de 55 % les émissions de CO2 d’ici 2030 et atteindre la neutralité carbone en 2050. Pas moins de six commissaires européens entouraient fièrement la présidente Ursula von der Leyen pour annoncer pas moins de douze textes législatifs formant des milliers de pages, destinés à contrôler les émissions de CO2, mais qui vont de fait, comme le disait Lindzen, contrôler la vie des citoyens européens.
L’industrie européenne serait bien avisée de dire enfin tout haut ce qu’elle pense tout bas, car elle sera lourdement pénalisée par de nouvelles taxes et sa compétitivité internationale sera mise à rude épreuve. On pourrait dire qu’après tout c’est son problème, puisqu’elle ne s’est jamais opposée sérieusement aux dérives climatiques de l’Union européenne (UE). Elle va sans doute délocaliser encore plus et les actionnaires ne devraient pas trop en pâtir. Ce sera autre chose pour l’emploi dans l’UE, car ça fera mal. De plus en plus d’usines manufacturières vont fermer pour réapparaitre dans les pays voisins de l’UE, comme c’est déjà le cas avec l’usine Bosch de Rodez déplacée en Turquie.
Mais c’est bien plus grave pour...